« La recherche a mis au point un produit made in SÉNÉGAL, qui est une huile très efficace contre la mouche des fruits et en phase d’homologation et de labélisation. Nous voulons partager les résultats de cette recherche avec les producteurs pour qu’ils puissent savoir comment l’utiliser », a–t–il confié.
M. DIENG intervenait au cours de la cérémonie d’ouverture d’un atelier de formation sur le projet Système régional innovant de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest (SYRIMAO) conviée par la DPV à l’intention des producteurs de mangues venus de différentes zones du pays.
D’après lui, le nouveau produit va grandement participer à lutter contre cette mouche qui empêche à beaucoup de producteurs d’exporter leurs produits.
« Ce produit a été découvert par l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), il a été développé par la DPV. C’est un produit à base d’une plante naturelle que nous utilisons actuellement. Nous faisons de l’extraction à partir de cette plante pour avoir l’huile essentielle qui est formulée de telle sorte qu’elle peut être utilisée contre la mouche des fruits », a fait savoir DIENG.
En phase d’homologation, ce produit n’est pas encore labelisé et n’a pas encore de nom, selon le coordonnateur du SYRIMAO.
Le produit a été expérimenté il y a deux ans et a donné de bons résultats, a-t-il laissé entendre, soutenant qu’il sera mis en échelle et diffusé, car l’année a été très difficile pour les producteurs.
« Nous avons accumulé deux années de recherche sur un produit qui est attractif par rapport à la mouche des fruits. Le produit est issu d’une plante que l’on veut d’abord breveter. Il a été testé pendant deux années et il est prometteur », a dit le formateur, le Professeur Ousmane N’DIAYE, Enseignant–chercheur à l’École nationale supérieure d’Agriculture de Thiès (ENSA).
Il a rassuré que le produit est un attractif naturel qui ne contient pas de produits chimiques, pouvant être utilisé par le paysan. Il ne constitue un danger ni pour les terres ni pour les personnes.
Et au Pr N’DIAYE de souligner que cette technologie permet d’attirer plusieurs types de mouches et de les tuer, expliquant que « les pertes sont très importantes dans la zone des Niayes où elles sont estimées entre 30 à 60%. En Casamance elles peuvent dépasser ce taux ».
A cause de la mauvaise qualité des mangues produites au SÉNÉGAL, des producteurs ont vu plusieurs de leurs containers interceptés en Europe, avant d’être brûlés.
Avec APS