Sanctions contre la Guinée et le Mali : Le Forum Civil attaque la Cedeao et dissèque des incohérences de l’institution
La mise en demeure aux allures de sanction de la Cedeao contre la Guinée Conakry et le Mali indispose plus d’un. Au lendemain des sanctions, Birahime Seck du Forum Civil n’a pas manqué de fustiger les sanctions individuelles injustement infligées à ces États par l’institution sous-régionale.
Selon lui, contrairement à certains pays de la sous région, « les peuples du Mali et de Guinée ont toujours fait montre de courage, de dignité et de détermination au moment où la Cedeao était muette lors des tueries et brimades ».
Le coordonnateur du Forum Civil et de Transparency international section Sénégal, attaque ces sanctions et fustige un procès inéquitable contre ces deux pays. « La Cedeao demande à un régime d’exception (Mali) d’organiser des élections dès février 2022 alors qu’un régime légalement assis (Sénégal) n’a pas organisé les élections locales à date échue par des arrangements internes sous couvert de dialogue politicien », dénonce-t-il.
En effet, le Forum Civil par la voix de son coordonnateur, dissèque une incohérence de la mesure de l’institution qui annonce un dialogue avec la Guinée et en même temps sanctionne ce pays. « La Cedeao dit vouloir renforcer le dialogue avec les Autorités de la transition de Guinée en décidant de nommer SE le Dr Mohamed Ibn Chambas comme envoyé spécial et se permet de prendre des sanctions personnalisées (interdiction de voyages, gel des avoirs financiers des membres de la CNRD). Incohérences », fait-il savoir et conclut en ses termes : « Il faut de la prudence avec le Mali et la Guinée. Qui a intérêt à l’embrasement de l’ Afrique de l’Ouest? »
Pour rappel, lors de la session extraordinaire tenue dimanche 07 novembre dernier, à Accra au Ghana, la Conférence des Chefs d’État de la Cedeao a égrené un chapelet de sanctions contre la Guinée Conakry et le Mali, deux pays dirigés par une junte militaire qui a orchestré des coups d’État contre Alpha Condé et Ibrahima Boubacar Keïta.
NKN