Revue de presse : Sur les Unes de ce vendredi, le PDS déploie la grosse artillerie !
La démarche entreprise par le PDS (Parti Démocratique Sénégalais) en vue de la constitution d’une Commission parlementaire chargée d’enquêter sur le rejet du dossier de candidature à l’élection présidentielle de Karim WADE par le Conseil constitutionnel, c’est l’actualité principale évoqué par la presse ce vendredi 26 Janvier.
D’après l’Agence de Presse Sénégalaise, les membres du Conseil constitutionnel ont déclaré irrecevable la candidature de l’opposant et ancien Ministre en raison, disent-ils, de « sa double nationalité ».
Les députés du groupe parlementaire dirigé par le PDS, protestant contre l’élimination de leur candidat, ont demandé à l’Assemblée nationale d’enquêter là-dessus.
En l’espèce, le PDS a invoqué « des conflits d’intérêts, des avantages indus et des soupçons de corruption au sein du Conseil constitutionnel », selon le journal Le Quotidien.
À la suite du Bureau de l’Assemblée nationale, « les présidents des groupes parlementaires vont se réunir cet après-midi pour discuter de l’enquête demandée par le PDS », a ajouté le même journal.
Pendant ce temps, « la Commission parlementaire, chargée d’enquêter sur les faits de corruption présumés au Conseil constitutionnel, sera installée samedi », ont ainsi similairement annoncé Tribune et d’autres journaux.
« Une diligence suspecte, car, sur ce genre de demande, l’Assemblée nationale freine d’habitude des quatre fers », a rappelé le journal Kritik’, en parlant d’une procédure en « mode TGV », train à grande Vitesse, pour relever la rapidité avec laquelle l’Institution s’y prend.
C’est « peut-être, parce que l’APR et le PDS font cause commune », comme l’a tout de go affirmé L’As, que « les choses sont allées si vite ! »
« Tout cela nous paraît bien suspect ! »
On va rapidement vers la composition de la Commission réclamée par le PDS parce que, ajoute le même journal, « le Président Macky SALL a demandé à la majorité parlementaire de soutenir l’action du PDS, pour que la lumière soit faite sur cette affaire de corruption de juges constitutionnels ».
« Le PDS déploie l’artillerie lourde, pour avoir la peau des juges du Conseil constitutionnel », a écrit EnQuête.
Il affirme que « peu d’observateurs […] avaient accordé un intérêt à l’initiative des députés du Parti Démocratique Sénégalais de demander l’ouverture d’une enquête parlementaire ».
« Depuis qu’il a douché les espoirs de plus de 200 prétendants à la Magistrature suprême […], en publiant une première liste de 21 candidats, le Conseil constitutionnel est critiqué à tort ou raison », a observé WalfQuotidien.
« De quel droit doit-on jeter à la vindicte populaire les membres de cette haute juridiction parce que simplement Monsieur WADE n’est pas candidat », s’est-il interrogé ?
Tout de même, WalfQuotidien trouve curieux le soutien du Parti au pouvoir à l’initiative du PDS.
« Le plus intrigant dans cette affaire, c’est le fast track (procédure express) avec lequel l’Assemblée nationale a accepté de traiter la demande de la Commission d’enquête parlementaire que le PDS a demandée sur des faits de corruption au Conseil constitutionnel », a-t-il signalé.
Une « stratégie de division, de diversion et d’endormissement » de l’opposition.
« En mode fast track ! Avec, bien entendu, la bénédiction de qui vous savez. Car, on le sait bien, le président de l’Assemblée nationale et les députés de sa coalition ne peuvent pas prendre une décision majeure sans la permission de leur chef […] Tout cela nous paraît bien suspect », a commenté Le Témoin Quotidien.
Le Soleil et Sud Quotidien se sont intéressés à l’engagement pris part des candidats à l’élection présidentielle d’appliquer les réformes institutionnelles proposées par les organisateurs des Assises nationales de 2008/2009 et, quelques années plus tard, par la Commission nationale de réforme des Institutions.
Dr Cheikh Tidiane DIEYE, Mahammed DIONNE, Serigne MBOUP, Khalifa Ababacar SALL et Dre Rose WARDINI font partie des huit candidats ayant promis d’appliquer ces réformes en cas de victoire, selon les deux journaux.
« Pour la première fois, depuis que le SÉNÉGAL est indépendant, 20 candidats vont concourir à la magistrature suprême. Signe de vitalité démocratique ou démystification de la fonction présidentielle », s’est demandé L’Observateur ?
« En démocratie, on ne peut pas empêcher les gens d’être candidats », a dit au même journal un analyste politique.
Bès-Bi, Le Jour dévoile la « stratégie de division, de diversion et même d’endormissement » que met en œuvre Macky SALL en faveur du candidat de la majorité présidentielle, Amadou BÂ, « aux dépens d’une opposition minée par de petites querelles ».