Revue de presse : Sur les Unes de ce jeudi, s’imposent le pétrole et la dette publique !
Les quotidiens parvenus aujourd’hui, jeudi 13 Juin, à l’APS (Agence de Presse Sénégalaise), traitent de divers sujets, dont le poids de la dette publique au SÉNÉGAL et les perspectives & implications de l’exploitation des hydrocarbures, le SÉNÉGAL ayant annoncé avant-hier, mardi 11 Juin, la production de son tout premier baril de pétrole.
Plusieurs journaux s’inquiètent de l’état de l’Économie sénégalaise, à la lumière du dernier rapport de la Banque mondiale, selon lequel “ le poids de la dette publique du SÉNÉGAL culmine à 80,8% du PIB ”, comme rapporté par le quotidien Les Échos.
“ L’endettement publique totale a atteint 80,8% du PIB 2023 contre 76,0% en 2022 ”, a renseigné Source A.
“ Cet endettement expose le pays à un risque modéré de surendettement externe et global, avec une capacité très limitée à absorber les chocs ”, a ajouté ce quotidien, à partir des analyses de la Banque mondiale.
“ Cette augmentation […] est principalement due au surfinancement du budget 2023 à 4,6% du PIB ”, a expliqué le quotidien Tribune, citant le rapport de la Banque mondiale. Sur le même registre, le journal s’est ensuite interrogé comme suit :“
Le poids de la dette à 80,8%, le SÉNÉGAL en danger ? ”
Comme antidote, répond Bès-Bi, Le Jour, “ la Banque mondiale a prescrit les réformes fiscales et l’impôt sur le revenu des personnes ”.
“ C’est une ordonnance qui va coûter cher aux Sénégalais ”, a commenté le même journal, selon lequel “ l’Institution financière internationale a, malgré tout, salué la ‘résilience’ de l’Économie sénégalaise en dépit des crises ”.
Les perspectives économiques du SÉNÉGAL “ restent globalement positives ”, avec une “ croissance à court terme [qui] devrait s’accélérer pour atteindre 7,1% en 2024 ”, a précisé le quotidien Libération, en relayant les prévisions du même rapport de la Banque mondiale.
Les premières gouttes de pétrole, ” un moment historique ! ”
Dans le même temps, les journaux annoncent que M. le Premier Ministre, Ousmane SONKO, devrait annoncer, ce jeudi, les mesures arrêtées par le Gouvernement pour réduire le coût de la vie.
De même, avec ses premiers barils, “ le SÉNÉGAL peut ainsi espérer renforcer sa place dans la Géopolitique africaine et mondiale ”.
Mais également, en voilà une occasion de revenir avec le quotidien Kritik’ sur la question de la renégociation des contrats pétroliers, le journal se demandant s’il faut “ cracher sur les 700 milliards ” de francs CFA que le SÉNÉGAL, à ce stade, devrait recevoir chaque année de l’exploitation des hydrocarbures.
“ Arrivée d’argent frais, coup de pouce [pour] l’Économie nationale, devises émergentes et manne financière pour porter les chantiers de l’Émergence, la rentrée historique du SÉNÉGAL dans le cercle très restreint des producteurs de pétrole suscite énormément d’espoirs ”, a détaillé cette publication.
De son côté, le journal Kritik’ a ajouté que “ le premier baril produit par Woodside pose aussi des questions essentielles dont la plus pertinente reste la probable révision des contrats liant le SÉNÉGAL aux géants pétroliers. Faut-il renégocier les contrats ou se contenter de 700 milliards par an ? Diomaye a du pétrole dans le moteur ”.
Sauf que Serigne MBOUP, ancien Directeur Général de PETROSEN, la Compagnie publique de production pétrolière sénégalaise, semble déconseiller la renégociation de ces contrats, lui qui avait conduit les premières négociations et paraphé les premiers accords.
Serigne MBOUP ” prévient sur les risques d’une renégociation des contrats et conseille aux nouvelles autorités de s’appuyer sur les ressources pétrolières pour réussir leur programme de souveraineté économique pour le SÉNÉGAL ”, a mentionné le quotidien L’Observateur.