Revue de presse : Se lamentant d’un contrôle incontrôlé, les parrainés insatisfaits se manifestent sous un air attendri !

Les quotidiens reçus aujourd’hui, lundi 08 Janvier, à l’APS (Agence de Presse Sénégalaise) consacrent de larges colonnes aux complaintes des candidats remettant en question la fiabilité du fichier électoral, avec lesquels leurs parrains collectés pour leur candidature à la Présidentielle du 25 Février prochain ont été invalidés ou jugés incomplets.

Quelques-unes des 93 personnes prétendant diriger le SÉNÉGAL ont fait valider leurs parrains, d’autres ont été écartés de la compétition électorale en raison de parrains n’étant pas conformes à la loi. D’autres encore doivent corriger leur parrainage pour faire valider leur candidature.

Kritik’ en a conclu à un “ désordre électoral “.

« De quel fichier parle-t-on ? », s’est-il demandé, en citant l’ancienne Première ministre Aminata TOURÉ, qui doit corriger et compléter ses parrains.

« De gros doutes sur le fichier », a ainsi titré WalfQuotidien, observant que « le travail de la Commission de contrôle des parrainages du Conseil constitutionnel est remis en question ».

D’ailleurs, il a vite fait d’ajouter que « de nombreux candidats doutent de sa fiabilité et, surtout, de sa base de travail, le fichier électoral ».

Vingt-deux candidats invités à “ régulariser leurs parrains sont sur une “ pente raide “, d’après Source A.

L’ancien Premier Ministre Mahammed DIONNE, dont les parrains ont été invalidés, se désole de l’absence du fichier électoral des noms de ses parrains, y compris du sien.

« Aminata TOURÉ crie au scandale », a-t-on lu dans les colonnes de Tribune.

Selon ce journal, « l’ancienne cheffe du Gouvernement poursuit ses dénonciations et doute de la transparence des procédures en vue de l’élection présidentielle ».

M. DIONNE a dénoncé, selon L’info, « les pratiques actuelles du système de parrainage, qui balafrent hideusement notre démocratie ».

Vingt-sept candidats recalés vont déposer des recours auprès du Conseil constitutionnel

Pour sa part, Libération a constaté que « le contrôle des parrainages provoque un tollé ».

« Dans la région de Thiès, deux ou trois candidats […] ont été à l’origine de milliers de doublons. Ces situations absurdes mettent en lumière les défaillances d’un système que nous n’avons eu de cesse de dénoncer depuis 2019 », a noté Libération, en citant le député et ancien Ministre Thierno Alassane SALL, l’un des candidats autorisés à régulariser leurs parrains.

« Une enquête s’impose sur le fichier électoral », soutient EnQuête.

De son côté, Le Quotidien a évoqué « la grosse colère d’Aminata TOURÉ » et la proposition faite par Mahammed DIONNE de « tenir une discussion encadrée […] pour relever les incohérences et trouver des solutions idoines et durables », qui permettront d’organiser « une élection libre, apaisée, transparente ».

Dans une interview publiée par Vox Populi, l’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au SÉNÉGAL, Michael RAYNOR, dit avoir « une profonde confiance dans la sagesse du Peuple sénégalais à exercer ses droits démocratiques de manière réfléchie, inclusive et pacifique ».

De plus, L’As a annoncé que “ 27 candidats recalés vont déposer des recours auprès du Conseil constitutionnel “, ce lundi.

Ils contestent l’invalidation de leurs parrains.

Même la Commission Électorale nationale autonome, chargée du contrôle de l’élection présidentielle, « ne sait pas sur quel pied danser », car son président, selon Bès-Bi, Le Jour, dit ne pas disposer encore du fichier électoral mis à jour.

« Il y a une clarification à faire sur le fichier avec lequel ce contrôle des parrainages a été fait », a également rapporté le journal L’Observateur, en citant l’ancien Ministre Alioune SARR dont les parrains ont été invalidés.