Revue de presse : Les repêchés du parrainage s’imposent sur les Unes de ce mardi !

Les mille et unes difficultés qu’ont certains candidats à la Présidentielle de Février 2024 à faire valider leurs parrains et les ratés supposés du système des parrainages dominent la livraison des quotidiens reçus aujourd’hui, mardi 09 Janvier, l’APS (Agence de Presse Sénégalaise). 

Vingt-huit (28) candidats au scrutin présidentiel du 25 Février prochain ont annoncé hier, lundi 08 Janvier, avoir introduit un recours auprès du Conseil constitutionnel pour réclamer la régularisation de tous les parrains déclarés invalides.

Ils ont relevé des “ erreurs matérielles “ qui, selon eux, les ont empêchés de faire valider leurs parrains.

« L’opposition, victime de sa propre négligence », a titré Kritik’, ajoutant dans la lancée ce qui suit :

« Pour n’avoir pas en amont exigé que le fichier de référence soit mis à sa disposition, l’opposition sénégalaise tombe encore dans le piège électoral, avec une pléthore de grosses pointures qui risquent de passer définitivement à la trappe ».

« Aujourd’hui, ils sont devenus les victimes de leur mentor », a signalé Tribune, en parlant des anciens Premiers Ministres Mahammed Boun-Abdallah DIONNE et Aminata TOURÉ, et de l’ancien Ministre Aly Ngouille NDIAYE.

Le journal tient à rappeler que ces trois personnalités, en difficulté dans les parrainages, soutenaient cette innovation du système électoral sénégalais en 2019.

« Nous demandons l’annulation de tout le processus de parrainage ! »

À cette époque-là, ils faisaient partie des collaborateurs de Macky SALL, leur “ mentor “, qui a instauré le parrainage des candidats à l’élection présidentielle.

« C’est […] succulent de contempler Mme TOURÉ qui, en 2019, se moquait des opposants qui n’avaient pu passer le cap des parrainages, retrouver son allié Boun-Abdallah DIONNE qui, cette année-là, prédisait avec une surprenante exactitude le nombre de candidats qui passeraient les parrainages, ainsi que le pourcentage du vainqueur de l’élection », a commenté Le Quotidien.

« Des candidats de l’opposition ont engagé […] un nouveau front autour du processus de contrôle des parrainages », a ainsi rapporte Bès-Bi, Le Jour.

Mme TOURÉ a demandé « l’arrêt des travaux de la Commission de contrôle des parrainages », a renchéri le même journal, selon lequel, « Aly Ngouille NDIAYE exige la reprise du processus ».

« Nous demandons l’annulation de tout le processus de parrainage », a-t-on pu lire dans le quotidien Source A, qui cite la candidate et ex Ministre, Dre Aïda MBODJI.

La disparition du fichier électoral d’électeurs ayant voté même aux dernières élections est l’un des ratés les plus fréquents, selon les auteurs du recours introduit au Conseil constitutionnel.

« Un mardi décisif pour les 23 admis au second tour », a titré le journal Libération, en parlant des candidats devant rencontrer à partir de ce jour la Commission de contrôle des parrainages, pour tenter de faire valider leurs parrains en procédant aux corrections nécessaires.

Une seule femme se trouve parmi les neuf (9) candidats ayant réussi à faire valider leurs parrains, a remarqué EnQuête en relevant « les pesanteurs sociales qui bloquent l’ascension des femmes en politique ».

Quatre-vingt-treize (93) dossiers de déclaration de candidature – dont ceux de six (6) femmes – avaient été déposés au Conseil constitutionnel.

« Ce mardi est un jour crucial pour les candidats admis à régulariser leurs parrains invalidés », a affirmé le journal L’As, tout en rappelant que neuf (9) candidats ont fait valider leurs parrains.

« Aucun pouvoir issu du processus actuel si manifestement gangrené de vices […] ne sera ni légitime, ni légal, ni démocratique », a écrit WalfQuotidien, en citant l’ancien Ministre Cheikh Tidiane GADIO, l’un des candidats dont les parrains ont été invalidés.

L’ancien Ministre des Affaires Étrangères propose au Président de la République de faire valoir le « bon sens », en veillant à ce que l’élection présidentielle puisse se dérouler dans la transparence !

Le Conseil constitutionnel a l’obligation d’expliquer ce qu’il entend par « un électeur non identifié dans le fichier électoral », les votants étant dans cette situation ayant valu à beaucoup de candidats l’invalidation de leur candidature, a dit un expert des questions électorales à Sud Quotidien.

De son côté, L’Observateur a constaté que « la vérification des dossiers de parrainage […] ouvre une phase de contentieux préélectoral ».

« Notre fichier est fiable et complet », a clairement indiqué l’ancien député Théodore Chérif MONTEIL.

« Tous les [candidats], sans exception, devraient avoir à leur disposition le fichier qui a servi aux élections législatives du 31 Juillet 2022 […] Les entendre dire que l’État devrait le mettre à leur disposition relève du manque d’honnêteté de leur part », a écrit Le Soleil en citant M. MONTEIL.