Revue de presse : Les quotidiens de ce vendredi affichent la décision du Conseil concernant la Présidentielle !

« Véritable coup de théâtre », « tsunami », « rebondissement spectaculaire », « une nouvelle page de l’histoire politique du SÉNÉGAL » : la décision du Conseil constitutionnel annulant la loi reportant l’Élection présidentielle et le décret abrogeant la convocation du collège électoral est largement commentée par les quotidiens reçus aujourd’hui vendredi, 16 Février, à l’APS (Agence de Presse Sénégalaise).

« Le dernier rempart a dicté sa loi suprême. Une bombe désamorcée », à en croire le journal Le Témoin, repris par l’APS et qui a instamment évoqué un « véritable coup de théâtre ! »

« Le Conseil Constitutionnel a annulé le décret portant abrogation du décret convoquant le corps électoral pour l’Élection présidentielle du 25 Février 2024. Le Conseil Constitutionnel désavoue ainsi Macky et l’Assemblée nationale, tout en exigeant la tenue de la Présidentielle dans les meilleurs délais. Les Sages se sont abstenus de donner une date précise pour la date du scrutin », a souligné la publication.

Pour Bès-Bi, Le Jour « le Conseil constitutionnel a pris le contre-pied du Président de la République en annulant son décret abrogeant celui convoquant le corps électoral. Mais aussi, la loi portant report de l’Élection présidentielle du 25 Février au 15 Décembre 2024 ».

Selon le journal, « il reste à savoir la suite que le Chef de l’État donnera à cette décision historique et qui a semblé baissé la tension ».

Pour sa part, le journal L’Observateur a a rappelé que « la lumière vient d’être apportée à l’obscurité qui entourait la tenue de l’Élection présidentielle initialement fixée le 25 de ce mois ».

« Au-delà, la décision du Conseil Constitutionnel marque un cinglant désaveu à l’égard de l’Assemblée nationale, ainsi que du Chef de l’État. Dans son arrêt rendu hier jeudi, le Conseil constitutionnel a rétorqué la loi entérinant le report du scrutin. Il a rejeté les deux textes reportant l’Élection présidentielle au 15 Décembre 2024 », a écrit le quotidien L’Obs, qui a, dans un premier temps, affiché à sa Une : « Droit dans les ténèbres ! »

Le quotidien EnQuête note que « dans sa décision N°1/C/2024, le Conseil constitutionnel fixe le terme du mandat de Macky SALL au 02 Avril et enjoint aux autorités compétentes l’organisation d’Élections +dans les meilleurs délais+ ».

« Un rebondissement spectaculaire », a aussi commenté le journal !

C’est « une nouvelle page de l’histoire politique du SÉNÉGAL » qui « s’est ouverte hier avec l’annulation, par le Conseil constitutionnel, du report de l’Élection présidentielle », a ainsi souligné L’As, qui a rappelé que « les Sages remettent ainsi le processus électoral sur les rails en demandant aux autorités d’organiser le scrutin dans les meilleurs délais ».

« Les 7 Sages cassent tout », a dit Sud Quotidien qui a vite fait de renchérir en ces termes :

« Tsunami dans la décision du Chef de l’État de reporter l’Élection présidentielle du 25 Février 2024, un scrutin dans lequel il n’est même pas candidat et dont il avait arrêté le processus à quelques heures du démarrage de la campagne électorale, le 03 Février dernier. Pour cause, le Conseil Constitutionnel a annulé la décision du Président Macky SALL reportant l’Élection présidentielle du 25 Février prochain ».

De son côté, Le Quotidien a estimé que Karim Meïssa WADE est le « grand perdant » de cette « nouvelle situation ».

« Karim WADE, candidat recalé à la Présidentielle de 2024, reste le grand perdant de la nouvelle situation relative à la tenue de ce scrutin. Sous son initiative, le Groupe parlementaire Liberté, démocratie et Changement avait obtenu le report de la Présidentielle au 15 Décembre 2024, avant que le Conseil constitutionnel n’annule cette décision hier », a écrit le journal.

En outre, la publication a aussi noté que « cette décision du Conseil constitutionnel intervient dans un contexte de décrispation politique, avec la première vague de libération de détenus dits politiques ».

« Vent de liberté », a, pour sa part, affiché Libération à sa Une,  qui a également écrit : « certains parmi ces détenus étaient sous le coup de deux mandats de dépôt depuis plusieurs mois. Une deuxième vague de libération est attendue ce vendredi ».