Revue de presse : Juan Branco est flanqué des deux “K“ sur les Unes de ce lundi !
Les quotidiens de ce matin se sont intéressés à la possibilité offerte aux deux “K“ de réintégrer le jeu politique sénégalais ou, du moins, d’avoir la possibilité de redevenir des candidats a l’élection présidentielle à venir.
Il y a aussi l’affaire de Me Branco, conseil de l’opposant Ousmane Sonko, visé par un mandat d’arrêt international émis par la Justice sénégalaise, a été arrêté en Mauritanie et conduit à la prison de Reubeuss, à Dakar, après avoir été auditionné par la Division des Investigations criminelles du Sénégal.
Le Parquet de Dakar l’accuse « d’appel à l’insurrection, de diffusion de fausses nouvelles, d’actes et manœuvres de nature à compromettre la Sécurité publique ou à occasionner des troubles graves. »
L’avocat ayant séjourné à Dakar, dimanche 30 Juillet, malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre, « a voulu jouer au guérilléro d’opérette », a commenté “Le Quotidien“, affirmant que « les cris d’indignation de certains se font nombreux en France », où on aurait réclamé sa libération.
À la prison de Reubeuss, « Juan Branco a refusé la nourriture et l’assistance d’un avocat », a–t–on pu lire dans ledit journal.
« Le Procureur corse le dossier » de Juan Branco…
Selon “L’Observateur“, les maires des Parcelles Assainies et de Sangalkam (Ouest) auraient été poursuivis en Justice pour l’avoir aidé à “séjourner clandestinement“ au Sénégal.
Babacar Ndiaye, un avocat sénégalais, a été arrêté pour le délit présumé de “recel de malfaiteur“. Il lui est reproché, selon “L’Observateur“, d’ “avoir aidé, assisté et hébergé “ son confrère français, qui “ s’est introduit clandestinement dans le pays, à se soustraire à l’action de la Justice “.
« Il a poussé la provocation jusqu’à entrer dans notre pays de manière clandestine en violant les règles d’entrée et de séjour des étrangers au Sénégal […] L’État du Sénégal doit prendre ses responsabilités. Qu’il ne se laisse aucunement intimider. C’est une question de souveraineté nationale », a rapporté “Bès–Bi, Le Jour“, en citant l’opposant et ancien député Thierno Bocoum.
Une nouvelle procédure a été ouverte par le Parquet de Dakar à l’encontre de Juan Branco, selon “Libération“. Il est accusé aussi d’ “ outrages à magistrat, de discrédit sur une décision juridictionnelle et d’outrage aux Institutions judiciaires “, a noté le même journal.
“Le Soleil“ a confirmé « l’existence de ces nouvelles charges en affirmant que le Procureur corse le dossier » de Me Branco, lequel est également accusé d’entrée et de séjour irréguliers au Sénégal.
« Khalifa Sall et Karim Wade éligibles », a titré ledit journal, après que les députés ont adopté une modification du Code électoral permettant à ces deux personnalités, privées de leurs droits civiques en raison de condamnations à des peines de prison, de recouvrer leurs droits civiques.
« C’est acté ! Khalifa Sall, leadeur de la coalition “Taxawu Senegaal“ et Karim Wade, du Parti Démocratique Sénégalais, ont obtenu leur ticket pour participer à l’élection présidentielle de février 2024 », a fait observer “Le Soleil“.
Vers une recomposition de l’espace politique…?
Après la modification du Code électoral, « le placement sous mandat de dépôt d’Ousmane Sonko et la dissolution de sa formation politique, l’espace politique va certainement subir une recomposition, avec le retour de Karim Wade et de Khalifa Sall sur la scène politique », écrit “WalfQuotidien“ !
Il ne reste que la promulgation de la loi votée par les députés pour permettre à l’ancien maire de Dakar et à Karim Wade de présenter leur candidature à l’élection présidentielle, a, pour sa part, rapporté “EnQuête“.
« Les deux “K“ (Khalifa Sall et Karim Wade) sont toujours coupables, selon la Justice, mais présidentiables », a commenté “La Tribune“, ajoutant que les députés ont adopté en même temps l’article L.57 du Code électoral « pour écarter le leadeur de Pastef, Ousmane Sonko ».
« Le jeu en valait la chandelle », s’est exclamé “Bès–Bi, Le Jour“, “L’info“ faisant remarquer que « les deux opposants, “candidats déclarés à l’élection présidentielle“ du 25 Février 2024, “recouvrent la plénitude de leurs droits civiques et politiques “.
Concernant le choix du candidat de BBY, “Source A“ a juré que « c’est Amadou Bâ », le Premier ministre. Il ajoutera, dans la lancée, que « l’officialisation du [choix] du candidat de la majorité présidentielle est retardée par quelques poches de résistance. »
« Avec de plus en plus de lieutenants qui se manifestent pour la Présidentielle de 2024, Macky Sall […] sera incapable de les unir à cette élection », a–t–on pu lire dans “La Tribune“.
Par ailleurs, ledit journal voit dans l’entourage du leadeur de BBY « des lieutenants qui désobéissent désormais et défendent leurs propres intérêts. »