Quelque 344 personnes détenues à Dakar ont bénéficié d’une liberté provisoire (officiel)
Quelque 344 personnes détenues à Dakar ont bénéficié ces derniers jours d’une mesure de liberté provisoire, a annoncé, mardi, la Garde des Sceaux, ministre de la Justice.
Lors d’une conférence de presse sur l’actualité judiciaire, Me Aïssata Tall a indiqué que 272 détenus devraient également bénéficier de cette mesure dans les prochains jours.
Selon elle, ‘’la même chose est en train d’être faite’’ dans les régions.
Me Aïssata Tall a précisé qu’il s’agit de libération au cas par cas.
Un nombre important d’activistes détenus depuis plusieurs mois pour divers chefs d’accusation en lien avec des activités politiques ont bénéficié, jeudi, d’une liberté provisoire.
La ministre de la Justice a rappelé que le chef de l’État, Macky Sall, s’était engagé récemment à mettre en œuvre “un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation pour préserver la paix et consolider la stabilité de la nation”.
Toutes ces personnes ont bénéficié d’une liberté provisoire sur la base des dispositions du code de procédures, à la suite de dossiers étudiés et instruits au cas par cas, par un juge d’instruction indépendant et autonome, a-t-elle expliqué.
”Ces libérations sont des libertés provisoires. Que personne ne s’avise à penser que l’aventure s’arrête là. Les juridictions vont continuer à faire leur devoir”, a-t-elle martelé.
Elle a rappelé que ces personnes ”avaient été détenues à l’occasion de manifestations interdites causant des troubles à l’ordre public, avec des délits de droit commun imputés, l’origine de leur détention.”
”Par conséquent, je ne veux pas dans l’euphorie ambiante que des gens voient qu’ils en ont fini avec la justice”, a-t-elle insisté.
Selon Aissata Tall Sall, il n’a jamais question pour l’État de procéder à une libération massive. Les dossiers seront étudiés au cas par cas, en fonction de la gravité de l’acte commis ou envisagé, et non selon la tête du client.
A l’en croire, ”rien de ce qui a été fait jusqu’ici n’est en contradiction avec la loi pénale. On est juste en train d’apaiser le climat social et politique du pays tout en respectant la loi.”
”La justice au Sénégal qui est service de la paix et du maintien de l’ordre public pour assurer la sécurité de l’ensemble des citoyens, prendra ainsi toutes les mesures de correction pour apaiser, tout en respectant la loi sans faiblesse coupable et sans cruauté inutile”, selon la garde des sceaux.