Affaire “PRODAC“ – Procès en appel : Une tension ambiante…
Ce lundi 17 Avril, l’affaire de “diffamation“ opposant Mame Mbaye Niang à Ousmane Sonko sera rejugée à la Cour d’appel de Dakar, sauf report.
Toutefois, la tension est déjà palpable, après le verdict du 30 Mars dernier où il y a eu une condamnation du leadeur de Pastef–Les Patriotes à 2 mois assortis du sursis et 200 millions à verser la Partie civile, en guise de dommages et intérêts.
En effet, le leadeur du Parti Pastef–Les Patriotes échappait ainsi à une inéligibilité redoutée. Mais, le ministre du Tourisme et le Parquet avaient interjeté appel : ce qui pourrait rebattre les cartes ! D’ailleurs, les avocats de la Défense, qui nourrissent des craintes quant à l’éligibilité de Sonko, avaient fait une sortie pour fustiger la démarche du Procureur de la République.
« Nous avons très vite compris que la position de principe du Parquet, qui relève appel d’une décision qui oppose deux privés, était simplement pour essayer d’écarter quelqu’un de la course (à la Présidentielle) parce que l’appel de la Partie civile, Mame Mbaye Niang, ne peut porter que sur ses intérêts civils. Seul l’appel du Parquet peut remettre en cause les dispositions pénales du jugement. Cela résulte des dispositions de l’article 503 du Code de Procédure pénale », avait décrié Me Bamba Cissé, lors de la conférence de presse du pool d’avocats défendant Ousmane SONKO.
Et pour ne rien arranger, l’audience en appel a été fixée en toute urgence et, sauf changement de dernière minute, comme l’avait écrit “Bès bi–Le Jour“, c’est Amady Diouf, président de la Cour d’appel, lui–même, qui devrait siéger, sauf changement. Problème : ce dernier, en tant que Procureur, avait déjà été concerné par le même dossier et celui opposant Sonko à Adji Sarr.
Quoi qu’il en soit, il faut noter que les tensions sont palpables, puisque tous les procès concernant Ousmane Sonko, qui ont eu lieu jusque–là, ont été émaillés de scènes de violences et de pillages. D’ailleurs, pour parer à toute éventualité, les autorités administratives ont publié des arrêtés interdisant la vente de carburant en vrac à partir d’avant–hier, samedi 15 Avril, et jusqu’à demain, mardi 18 Avril, mais également la circulation des motos, le jour de l’audience, est catégoriquement prohibée.
Une habitude pour le Gouverneur de Dakar, qui prend de telles décisions, à chaque fois que le leadeur du Pastef–Les Patriotes est convoqué au Tribunal ou qu’une manifestation de YAW est annoncée, avec ou sans autorisation…