Présidentielle 2024 : Les candidats, qui se disent spoliés, sonnent la mobilisation !

Des suites de la publication de la liste officielle des candidats retenus pour la Présidentielle de Février 2024, le Collectif des candidats spoliés a fait face à la presse hier, dimanche 21 Janvier.
En effet, il s’est agi de contester cette décision qu’il juge ne consister qu’en une stratégie pour éliminer les gros bras. Prenant la parole, Mimi Touré a, pour sa part, estimé que le Conseil constitutionnel ajoute du « scandale au scandale ». En gros, selon l’ancien Premier Ministre et présidente de la coalition Mimi 2024, « ce qui se passe est une politique purement orientée et que le fichier électoral a été taillé sur mesure en fonction de la tête du candidat ».
Sur ce, l’ancienne présidente du CESE (Conseil Économique, Social & Environnemental) a ouvertement défié le Conseil constitutionnel à daigner « ouvrir les malles » :
« Nous allons nous battre. Ce qui se passe n’a rien à voir avec le droit. Les Sénégalais doivent se mobiliser pour des élections transparentes. Nous les spoliés, nous n’allons pas rester les bras croisés, ni nous résigner face à cette forfaiture », a également assuré l’ancien Première Ministre.
Dans la foulée, elle a instamment averti le Président Macky Sall et son candidat Amadou Bâ.
« Nous allons nous mobiliser, nous battre pour qu’il y ait des Élections transparentes, il faut que Macky Sall et son candidat le sachent », a déclaré Mimi Touré, qui a vite fait de rappeler que « le Sénégal fait la risée de l’Afrique. Plus jamais ça ! Plus jamais des Élections dans ces conditions ! »
De son côté, Dr Cheikh Tidiane Gadio, qui dit avoir mal pour le Sénégal, a estimé qu’ « il est temps de remettre notre pays sur les rails de la démocratie et sur les rails de la justice et du traitement équitable des citoyens ».
À l’en croire, la décision du Conseil constitutionnel n’a surpris aucun des membres du Collectif.
« On s’y attendait exactement de la manière dont ils ont présenté les choses. Mais cela ne nous empêche pas d’avouer notre tristesse, parce que notre pays ne mérite pas ce qu’on a vu hier », a-t-il déclaré.
Selon Alioune Sarr, Maire de Thiadiaye, « le Collectif est décidé à mener tous les combats nécessaires pour préserver notre démocratie. »
Dr Abdourahmane Diouf quant à lui, a parlé de « coup d’État électronique, qui a été exécuté par des juristes au service d’un pouvoir finissant ».
De plus, il a souligne que « plus d’un million d’électeurs risquent de ne pas voter le jour du scrutin ».
Le président du Parti Awalé, qui se considère comme candidat jusqu’au 25 Février, a invité les observateurs de la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’UE (Union européenne) à se prononcer sur la situation qui prévaut actuellement dans le Landerneau politique sénégalais.
« Les observateurs sont ici au Sénégal, ils ne doivent pas attendre le 25 Février pour intervenir. Nous n’accepterons pas qu’une victoire technique soit officialisée au soir du 25 Février, parce que les observateurs n’ont pas été capables de voir que nous allons vers un processus biaisé », a-t- il conclu.