Parrainage, « emprisonnement d’hommes politiques » et locales : Khalifa Sall se confie !

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Pour Khalifa Ababacar Sarr l’ancien maire de la ville de Dakar et leader au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, les tracasseries mettant au-devant de la scène le maire de Dakar Barthélémy Dias et l’édile de Ziguinchor Ousmane Sonko sont motivées par des manœuvres politiciennes.

Invité hier à l’émission Sen Jotaay sur la Sen Tv, le leader du mouvement Taxawu Dakar assure que ses camarades, regroupés au sein de la coalition Yewwi Askan Wi, mèneront le combat pour rétablir les deux nouveaux maires de Dakar et Ziguinchor. D’emblée, il disculpe ses camarades, qui selon lui, ont maille à partir avec la justice du fait de leur appartenance politique. Qualifiant l’actuel régime de « pouvoir finissant », l’ancien Secrétaire général de l’Association des maires francophones mouille le pouvoir du Président Macky Sall qui, à l’en croire, se sert de la justice pour embastiller des adversaires politiques redoutés.

Toujours dans sa logique, il souligne le rôle assigné aux magistrats, qui devront certes rester dans leur tour d’ivoire, mais aussi de rendre justice au nom du peuple et pour le peuple. « On n’acceptera pas qu’un autre homme politique aille en prison pour des raisons politiques ».

Son séjour carcéral pour l’affaire de la caisse d’avance évoquée

Interpellé sur son séjour à Rebeuss, Khalifa Ababacar Sall soutient mordicus avoir été jeté dans les geôles de Rebeuss pour l’empêcher d’être candidat à la présidentielle de 2019. Toutefois, il clame haut et fort son innocence et précise qu’il est toujours éligible. « Je ne suis pas inéligible. L’inéligibilité est une peine supplémentaire prononcée par un juge. Nous sommes face à une manigance politique et nous y répondrons de manière politique », tient-il à rappeler.

Le parrainage : un système pas tout à fait réglementaire

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D’un air douteux, il a donné son avis sur le système du parrainage, qui a récemment alimenté les débats dans le pays. Se référant à l’injonction de la Cedeao, à l’intention du gouvernement du Sénégal, de supprimer le parrainage dans la validation des candidatures aux élections, Khalifa Sall relève deux irrégularités : le secret du vote non respecté et la libre participation des partis aux scrutins. « Le parrainage est un principe qui de manière démocratique peut toujours aider à rationnaliser le processus mais c’est la manière de l’organiser que nous déplorons. Ce n’est pas le principe qui est le problème, c’est d’asseoir un système crédible, fiable qui rassure tout le monde » propose-t-il.

Pour ainsi faire savoir que le processus dans la confection des listes et leur validation suscitent de sérieux soupçons dans le camp de l’opposition.

 Avis de l’ancien maire de Dakar sur les résultats des élections locales

Au sortir des élections locales du 23 janvier 2022, pouvoir et opposition criaient victoire ! Si l’opposition, regroupée dans différentes coalitions, pensait avoir ravi la vedette aux candidats de la majorité, le camp du pouvoir disait niet ! Dans différentes sorties, des explications de la victoire de la coalition majoritaire Benno Bokk Yakaar étaient servies à suffisance.

Selon le membre d’honneur de l’Association des maires francophones Khalifa Sall « Ils disent que Macky Sall avait 58% lors de la dernière élection présidentielle. Lors des dernières élections locales il a chuté jusqu’à 41% ». De son point de vue, l’on assiste à une réelle domination de l’opposition dans la sphère politique.

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