Paris SG n’a pas su fêter le Ballon d’Or contre Nice
Une fête ratée. Pas gâchée, mais molle, comme le PSG, éteint surtout en première période.
Paris ne peut même pas savourer le titre de champion d’automne, pas encore acquis, avec douze points d’avance sur Marseille (2e), qui compte néanmoins un match en moins, celui à Lyon.
Treize victoires, une seule défaite (2-0 à Rennes) et deux nuls dont celui-là, le bilan comptable de Mauricio Pochettino est excellent, mais les plans de jeu de l’entraîneur avancent lentement.
La défense resserrée de Nice, la meilleure de L1 avec l’OM (douze buts encaissés), a gêné ses joueurs, mais les Parisiens ne l’ont pas non plus poussée dans ses derniers retranchements.
Messi, qui a présenté son septième Ballon d’Or avant le match, n’a pas brillé : un coup franc pas assez appuyé (12e), une belle passe pour Kylian Mbappé qui a trop croisé son tir (64e), c’est un peu court pour son génie.
En l’absence de Neymar, blessé pour six à huit semaines, le duo Mbappé-Messi s’est beaucoup cherché mais peu trouvé, avec la « Pulga » dans une position d’avant-centre, Mbappé à gauche et Angel Di Maria à droite.
Ils ont été piégés par le plan de Christophe Galtier. Le coach niçois attendaient une revanche de ses joueurs, battus par le relégable Metz (1-0), il a obtenu une réponse pleine d’envie et de discipline.
Avec un peu plus d’audace, le Gym aurait même pu l’emporter.
Les Azuréens se sont en tout cas créé les meilleures occasions, avec trois vraies balles de but.
Dolberg sur le poteau
Ils ont tiré la première flèche, une frappe puissante de Kasper Dolberg vers le soupirail, déviée par Gianluigi Donnarumma (9e).
L’OGCN aurait pu ouvrir le score sur une tête smashée d’Andy Delort, boxée par le portier italien, qui a encore fait honneur sur le coup à son trophée Yachine de meilleur gardien de la planète (32e). Plus que Messi à son Ballon d’Or.
Surtout, une tête de Dolberg s’est écrasée sur le poteau, et a bien failli lui revenir dans les pieds (59e). Les Parisiens s’en sont bien sortis sur ce coup.
Une accélération d’Andy Delort a aussi été éteinte par un tacle glissé de Presnel Kimpembe (17e).
Le PSG n’a sérieusement porté le danger qu’autour de la demi-heure de jeu, un tir surprise de Kylian Mbappé repoussé par Walter Benitez (27e).
Sinon les Parisiens ont seulement fait un peu de fumée sur le coup franc écrasé de Messi et une reprise trop enlevée d’Angel Di Maria (42e).
Ils se sont réveillés après la pause, tirés du lit par un contre amorcé par Mbappé qui a décalé Di Maria, mais Walter Benitez a sauvé son équipe du pied devant son compatriote (51e).
Mais Mbappé n’était pas en réussite, touché au visage par la main de Jean-Clair Todibo (53e), involontairement selon le corps arbitral, il a demandé en vain un penalty, puis n’a pas cadré le service en or de Messi, le meilleur geste de la soirée de l’Argentin.
Il aurait pu, encore une fois, finir en héros et faire gagner Paris sur le fil, avec un centre au cordeau manqué d’un rien par Mauro Icardi à la dernière seconde (90e+3). Ce PSG ne méritait pas la victoire.