“Motion de censure“… 3ème mandat : « A Yewwi, à part SONKO, il n’y a pas de grands intellectuels », Mamour CISSÉ

Mamour CISSÉ était de passage à l’émission “Opinions“ sur Walf TV, ce week–end. Ainsi, l’occasion aura permis à l’ancien ministre d’État, sous le magistère de Me Abdoulaye WADE, d’y aller avec plumet, en abordant la lancinante question du 3ème mandat et celle de la “motion de censure“ présentée par les députés de la coalition Yewwi Askan Wi, finalement rejetée…

Troisième mandat…

« Si les Chefs d’État s’accrochent tant au pouvoir, c’est par crainte de ce qui pourrait suivre après leur départ… Tant qu’on n’aura pas un cadre législatif qui protège les Chefs d’État, il sera très difficile qu’ils quittent le pouvoir. Si Alpha CONDÉ, par exemple, avait reçu suffisamment de garanties, il n’aurait pas brigué pour un troisième mandat… Les Chefs d’État doivent être protégés pour faciliter la succession », d’après Mamour CISSÉ.

A propos de la motion de censure

« Le niveau est très faible. Cette “motion de censure“ est la preuve palpable. Il y a un problème de “timing“. C’est quoi la pertinence, est–ce que le moment est propice ? Ce sont des questions qu’on se pose, lorsque qu’on dépose une “motion de censure“. Il faut consulter des spécialistes. Ce qui n’a été fait dans ce cas d’espèce », rappelle sèchement Mamour CISSÉ.

De l’ « enfantillage »… ?

D’après lui, « Yewwi voulait simplement se faire entendre, parce qu’il lui fallait exister. Ils ont un certain nombre de députés et pensaient se faire entendre. C’est de l’enfantillage et une recherche du buzz. Ça se comprend ! En plénière, il y a des télévisions et des caméras et il faut se faire remarquer. Yewwi, à part Ousmane SONKO, il n’y a pas de grands intellectuels. Ce sont des biceps, c’est ce qu’ils savent faire… J’allais être très mal à l’aise au sein de l’Assemblée. Des gens comme Pape DIOP ont quitté. Heureusement, que le Président SALL ne m’a pas proposé. Le niveau est très bas. Sauf pour des rares exceptions comme Mamadou Lamine DIALLO et Thierno Alassane SALL. On en est au nivellement par le bas. Ce n’est plus un complexe de ne pas avoir des aptitudes intellectuelles ».