Mise en danger de la vie d’autrui : Le mécanicien Moussa Fall sabote la voiture de son ex patronne en coupant les freins.

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Le prévenu Moussa Fall a du cran. Ce dernier a failli tuer son ex patronne et sa fille en sabotant son véhicule. Les investigations menées par les policiers ont permis de mettre la main sur lui comme étant ’auteur principal de cet acte ignoble.

Arrêté et placé sous mandat de dépôt, il a été jugé ce jeudi 13 janvier devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. À la barre, il a fait savoir que les faits se sont déroulés le dimanche 28 novembre, jour où le quartier Aïnoumadi de Rufisque organisait un Set Settal. « Ce jour-là, vers les coups de 11 heures, la dame Mariama Diop est arrivée pour déplacer son véhicule de là où elle l’avait garé. Et aux environs de 17 Heures, j’ai vu son appel en absence. Lorsque je l’ai bipé, elle m’a contacté en me disant qu’elle voulait nous offrir des sachets d’eau, mais elle l’a remis à une autre personne. Un vendredi, on me convoque à la police. Le témoin a dit que j’ai déposé les pelles sous la voiture de la partie civile, se dédouane-t-il. Il ajoute qu’il a conduit le véhicule de la dame une seule fois. Après avoir été bombardé de questions par le parquet et le juge, il a finalement avoué que c’est lui qui a coupé les freins avec une pince.

Interrogée à son tour, la plaignante, Mariama Diop laisse entendre qu’elle a déplacé son véhicule parce qu’elle ne voulait pas que le camion de ramassage des ordures de la structure UCG endommage son véhicule. Ensuite, elle reconnaît avoir appelé le prévenu en vain. C’est ainsi qu’elle a envoyé son domestique à la boutique pour qu’elle achète des sachets d’eau.

C’est à 18 heures que le prévenu l’appelle pour lui demander de remettre son véhicule là où elle l’avait garé. Ce qui fut fait. C’est le lendemain que la dame s’est rendu compte qu’elle n’arrivait plus à freiner son véhicule. « J’ai perdu complètement le contrôle de mon véhicule lorsque je me rendais à la garderie de mon enfant. Je n’arrivais plus à arrêter la voiture. Quand j’ai appelé le concessionnaire, celui-ci m’a révélé, à ma grande surprise, qu’il s’agissait d’un sabotage car les freins étaient coupés, a-t-elle soutenu devant la barre.

C’est à la suite que j’ai déposé une plainte contre X. C’est au moment de l’enquête que le témoin Mactar Ngom Guèyeâgé de 81 ans, tailleur de profession, m’a fait savoir qu’il a vu le prévenu sous le véhicule. De surcroit, le prévenu Moussa Fall m’a avoué devant sa mère, sa tante et trois notables du quartier, qu’il est l’auteur des faits. « Je lui pardonne du fond du cœur mais j’aimerais bien qu’il me dise les raisons d’un tel comportement, » se pose-t-elle avec étonnement. Elle précise devant le juge que lorsqu’elle était en état de grossesse, elle l’avait recruté comme chauffeur au mois de mai. Mais elle lui avait demandé d’arrêter après 24 heures de service puisque le télétravail avait commencé.

Invité à faire son réquisitoire, le procureur a évoqué comment le prévenu a mis en danger la vie de deux personnes (la dame et sa fille). Il a qualifié l’acte de cruauté d’une gravité extrême. Suffisant, pour le parquet de requérir un an de prison dont six mois ferme contre lui.

L’avocat de la défense, Me Mor Samb, de mentionner que le pardon doit être pris en compte par le tribunal. Il laisse entendre que la partie civile est soucieuse de la bonne entente dans le quartier où elle vit. Le tribunal après en avoir délibéré, a condamné le prévenu Moussa Fall à 6 mois de prison dont 3 mois ferme avec une amende de 250 000 francs Cfa.
NKN

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