Mbour – Lutte contre la surpêche : La trouvaille révolutionnaire de certains étudiants…

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La technologie est au service de l’Écologie à Mbour. L’alchimie est bien possible, sans que l’une n’exclut l’autre. La preuve, depuis deux ans, des étudiants de l’Université américaine de Sciences et de Technologie de Dakar (Daust) travaillent sur un projet novateur. Il s’agit d’un système de drones, en faveur de la protection des écosystèmes marins.

 

Le nom de l’établissement peut être trompeur : Université américaine de Sciences et de Technologie de Dakar (Daust). La raison : nous ne sommes pas dans la Capitale sénégalaise, encore moins à Washington, mais bien à Mbour, une localité située à une soixantaine de kilomètres de Dakar. En effet, la Petite Côte abrite, depuis 2016, ce temple du Savoir, où la langue de Shakespeare et l’Ingénierie font son identité. Une visite de cette Université permet de s’en rendre compte. Dans l’enceinte de l’École, des élèves et responsables parlent couramment l’anglais. Et tout ceci s’explique puisque le fondateur de l’Université a fait ses armes aux États-Unis. Mais, c’est loin du pays de l’Oncle Sam que Dr Sidy Ndao exprime tout ce savoir scientifique.

À Somone (Mbour), il a mis en place un modèle d’enseignement pratique au service de l’Ingénierie et sur des questions écologiques. Depuis 2 ans, certains étudiants travaillent sur un système de drones sous-marins pour identifier et classer les poissons. Il s’agit-là, du point de départ d’une collaboration entre son établissement et l’Amp (Aire marine protégée) de Somone. Un site de biodiversité et touristique de 4.000 hectares très prisé en cette période par les étrangers. Sur la plage, des touristes, à bord de pirogue, prêts à découvrir sa lagune, ses oiseaux et ses mangroves à perte de vue. Un écosystème que la direction des aires marines communautaires et protégées cherche à préserver, à tout prix. C’est pourquoi ses éléments à Somone ont fait recours à la Science.

« Auparavant, les agents de l’aire marine avaient l’habitude d’aller en mer, de récupérer le poisson, de l’identifier et de mesurer sa taille. Un système fastidieux », informe le Recteur de Daust. « C’est pourquoi ils nous ont sollicité pour améliorer leur travail dans la préservation des espèces. C’est ainsi que l’École a réfléchi sur un système de drone qui leur permet de connaitre et de maitriser la réalité sous l’eau », a ajouté l’universitaire.

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« Les recherches scientifiques, une réponse en faveur de l’Écologie… »

Des innovations que confirment Mouhamadou Mbengue et Cie. Ces derniers, dans une salle d’expérience, entourent une table sur laquelle est posé un drone de couleur jaune et noire. Ils visionnent avec un téléphone portable les images captées sous l’eau. On y voit des poissons qui ne semblent pas prêter attention à l’appareil. « Le système ne perturbe pas les espèces », se réjouit Mouhamadou Mbengue. Âgé d’une vingtaine d’années, le drone posé devant lui, il insiste sur l’enjeu écologique du système d’identification et de classification des espèces. « Certains pêcheurs au Sénégal ont l’habitude d’attraper des poissons, conservent ce dont ils ont besoin, avant de jeter le reste. En procédant ainsi, ils tuent des espèces et remettent en cause leur reproduction », fait remarquer le jeune scientifique.

Selon lui, l’idée est de leur permettre d’épargner les zones de reproduction, de pêcher sans tuer les « petites espèces ».

 

Pour le moment, le travail de ces étudiants se déroule dans l’aire marine de Somone. Et pourtant, il pourrait présenter un visage national. La raison, à travers leur initiative, ils participent à la préservation d’un secteur qui emploie des milliers de Sénégalais.

« La preuve que, dans ce contexte de changement climatique, les recherches scientifiques peuvent être une réponse en faveur de l’Écologie », ajoutera Dr Sidy Ndao.

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