Madagascar – A un mois des élections : L’opposition se dit « bâillonnée » !

Marc RAVALOMANANA – ancien Président de la République de Madagascar – a déclaré avoir été blessé à la jambe samedi (07 Octobre) par des tirs de gaz lacrymogènes lancés par les Forces de l’ordre, lors d’un rassemblement des candidats d’opposition près de la Place principale de la Capitale, Antananarivo. D’ailleurs, la Préfecture n’avait pas autorisé ce rassemblement.
Au cours de la semaine dernière, la Police malgache avait déjà usé de gaz lacrymogène contre des candidats de l’opposition. Plusieurs meetings ont ainsi été empêchés.
« Nous avons organisé une marche pacifique, mais ils ont réagi comme des bandits. Chaque candidat a été bombardé de gaz lacrymogènes. Ce n’est pas surprenant, étant donné que le Gouvernement actuel dirigé par le Premier ministre Ntsay CHRISTIAN est un Gouvernement gouverné par des bandits », a affirmé Hajo ANDRIANAI-NARIVELO – un opposant candidat à la Présidentielle du 9 Novembre –.
Dans la lancée, un autre opposant qui répond au nom de Paraina AUGUSTE a également dénoncé cette répression, en ces termes :
« Il n’y a pas eu d’avertissement, et dès que nous avons atteint le rond-point, ils nous ont bombardés (avec des gaz lacrymogènes). On voit par leurs actions qu’il n’y a plus d’État de droit dans ce pays. »
Plainte relative à la nationalité du Président
Treize (13) candidats sont en lice pour les prochaines élections, dont le Président-sortant, Andry RAJOELINA. Il était arrivé au pouvoir en 2009 à la suite d’un coup d’État qui avait chassé Marc RAVALOMANANA du pouvoir.
Le mois dernier, la plus haute Juridiction du pays a rejeté trois recours de Partis d’opposition réclamant l’invalidation de la candidature de RAJOELINA « pour défaut de nationalité malgache », invoquant le binationalité franco-malgache de l’actuel Président actuel.
Mais également, les membres de l’opposition dénoncent “un coup d’État institutionnel“ orchestré par Andry RAJOELINA, à la suite d’une série de décisions de Justice qui favoriseraient le Président-sortant à l’approche de l’élection.
Interdit de candidature par la Communauté internationale en 2013, Andry RAJOELINA a été élu en 2018.
Toutefois, l’Union européenne et les États-Unis d’Amérique notamment, ont indiqué qu’ils “ suivraient les élections à Madagascar avec une grande vigilance. “