Macky Sall en visite au Sud–Soudan : La relation de parenté étayée par Cheikh Anta Diop revisitée…

Le président du Sud–Soudan, Salva Kiir, a reçu, lundi, dans l’après–midi à Juba son homologue sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (Ua), et a réaffirmé l’engagement de son pays à cimenter les liens avec ce pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal. Et, Salva Kiir de poursuivre, «le savant Cheikh Anta a déjà tracé la voie».

Cette «visite est spéciale à bien des égards étant donné les similitudes entre le peuple du Soudan du Sud et le peuple sénégalais», a d’emblée fait remarquer le Président Sud–soudanais, Salva Kiir.

Avant de poursuivre, «Un simple regard sur le peuple sénégalais et le peuple sud–soudanais révèle un lien profond. Le Grand érudit Cheikh Anta Diop explique ce lien en documentant les similitudes linguistiques entre les Sénégalais et les autres Africains et leurs racines communes dans le Nil à l’époque de l’ancien Kush. D’autres ont exploré ce lien d’un point de vue archéologique, anthropologique et historique. Ces pistes de recherche établissent que le Sénégal et le Sud–Soudan des temps modernes et anciens sont des nations apparentées».

C’est, en effet, e bref rappel historique du Président Salva Kiir qui a remémoré ces liens de parenté entre les deux peuples.

Et la relation bilatérale nouée aujourd’hui entre nos deux Etats, constate le Président Salva Kiir dans son rappel historique, «ressuscite ces liens et nous invite à approfondir les échanges culturels et économiques et la coopération politique».

Raison pour laquelle, enchérit–il, les deux pays pourront ainsi «faire progresser l’intégration africaine entre ces deux pays, l’un solidement ancré en Afrique du Nord et de l’Est et l’autre solidement ancré en Afrique de l’Ouest».

Non sans rappeler que «nos relations bilatérales reposeront sur les épaules de personnes comme Cheikh Anta Diop, qui savait combien il est important de comprendre qui nous–sommes, d’où nous venons et ce qui nous unit, au–delà de la politique. Notre relation n’est pas un calcul à court terme, mais une relation de parenté profonde, fondée sur des principes africains qui découlent d’une longue mémoire d’où nous venons et d’une vision de l’avenir».

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