En Lybie, au moins 34 corps de migrants ont été découverts, depuis le naufrage d’une embarcation au large des côtes libyennes, hier mercredi 26 Avril.

Ce bilan prend en compte les 11 corps retrouvés, lundi dernier, dans la ville de Sabratha, à l’ouest de Tripoli, selon l’annonce faite par le “Croissant-Rouge“ libyen, en début de semaine. Mais, “ce décompte pourrait s’alourdir“, prévient une source sécuritaire, le canot pneumatique qui s’est noyé, hier mercredi, transportait en effet des migrants.

Le même jour, le “Croissant-Rouge“ avait déclaré avoir trouvé “6 corps sans vie“, alors qu’au dimanche 23 Avril 2023, “17 autres corps sans vie avaient été découverts“. “Alarm Phone“, une ligne téléphonique d’urgence utilisée par les migrants en difficulté, a révélé avoir reçu “l’appel de détresse“ lancé par ces infortunés, alors que leur embarcation était sur le point de chavirer.

En substance, le groupe affirme avoir tenté, en vain, de contacter les garde-côtes libyens : la route de la Méditerranée centrale reste la traversée maritime migratoire la plus meurtrière au monde ! Plus d’une décennie de violence en Libye, après la chute et l’assassinat de Mouamar Kadhafi en 2011, a contribué à faire de ce pays d’Afrique du Nord un terrain fertile pour les gangs de trafiquants d’êtres humains, qui ont été accusés d’abus, allant de l’extorsion à l’esclavage.

Également la Tunisie voisine a constaté une augmentation des tentatives de traversée. Les autorités tunisiennes ont déclaré, lundi dernier, que 5 migrants d’Afrique subsaharienne s’étaient noyés dans deux naufrages distincts et que les corps de 31 migrants d’Afrique subsaharienne avaient été découverts en état de « décomposition ».