Liberté 5 : Beaucoup de dégâts matériels pour venger la mort de Ndiaga Ndiaye
Le quartier de Liberté 5 a été, mercredi matin, le théâtre d’une scène assez violente. Voulant venger la mort d’un certain Ndiaga Ndiaye, un présumé agresseur, des jeunes ont organisé une vendetta en caillassant plusieurs voitures et maisons.
Les riverains de Liberté 5 et ceux qui ont eu la malchance de garer leurs véhicules à la devanture de leurs maisons, ont assisté, hier, à une scène inédite. Au moins 16 véhicules, des boutiques, magasins et balcons de maisons, ont été caillassés par un groupe de jeunes qui voulaient venger la mort d’un des leurs. Un certain Ndiaga Ndiaye qui serait un présumé agresseur et qui a été lynché à mort par les populations qui ont voulu se faire justice eux–mêmes en l’attachant sur les poteaux des camps du terrain de football. Selon un témoin, les faits ont eu lieu à l’aube, au moment où les fidèles se rendaient à la mosquée pour la prière. D’ailleurs, certains vieux du quartier les ont vus à l’œuvre, mais ils leur ont fait croire qu’il s’agissait d’un ivrogne doublé d’un voleur et à qui il fallait donner une bonne correction.
Et tout laisse croire qu’il s’agirait d’un règlement de compte entre deux gangs. Mais le seul hic, c’est que ce sont les riverains de ce quartier qui en ont payé les frais. Parmi ces victimes, le député nouvellement élue sous la bannière de Yewwi Askan Wi, Dr Gnima Goudiaby qui a raconté sur sa page Facebook le déroulement des faits. « Ce matin, impuissante, j’ai assisté́ à une scène surréaliste. Des voitures caillassées au nombre de 16 (dont la mienne) par une horde de jeunes agresseurs qui voulaient venger la mort d’un des leurs au terrain de la Sicap Liberté 5/B. Des balcons n’ont pas été́ épargnés. De quel droit doit–on porter préjudice à son compatriote ? Dans quel Sénégal vivons–nous avec cette perte de valeurs qui, jadis, faisaient notre fierté́ ? Une introspection s’impose à nous tous pour un meilleur legs aux générations futures », a écrit la dame.
Informés des faits, les éléments de la Police de Dieuppeul ont déployé un important dispositif sur les lieux. Et pour cause, les assaillants ont menacé de revenir pour venger leur « chef » exécuté par un gang rival, selon certains témoignages. Les victimes de ce gang ont déposé des plaintes sur la table du commissaire Sow.