L’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr a été longuement débattue, ce jeudi, lors de la conférence de Presse du gouvernement. Le ministre de la justice fait dans la précision. Ismaila Madior Fall, le juge dans son ordonnance de renvoi devant la Chambre Criminelle avait bien précisé le chef d’accusation, à savoir la corruption de la jeunesse contre le leader de Pastef.

« Dans l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr, la justice a été dite, malgré les menaces et les intimidations. Les juges ont été courageux. L’Etat a été debout« , s’est félicité Ismaïla Madior Fall.

Le ministre de la justice est revenu en long et en large sur la décision. « Les gens parlent de la décision sans donner les dispositifs. Je rappelle que la décision, elle même, n’est pas disponible…Il arrive que le juge, les tribunaux et les cours sortent une décision de justice, proclament le dispositif et se donnent le temps de rédiger l’intégralité de la décision. Dans cette affaire l’intégralité de la décision n’est pas encore disponible mais il y a une décision de justice…” , a-t-il clamé.

Pour convaincre les Sénégalais, le ministre de la justice tente d’apporter des explications. « La corruption de la jeunesse est une disposition prévue par le code pénal du Sénégal. Toute personne peut faire l’objet d’une condamnation pénale lorsqu’il fait atteinte aux mœurs par corruption de la jeunesse ou incitation à la débauche« , a fait savoir Ismaïla Madior Fall.

Il poursuit : « le chef d’accusation était bien visé dans l’ordonnance qui a saisi la Chambre criminelle du Tribunal. Le juge d’instruction dans son ordonnance avait visé les faits de viols, de menace de morts et corruption de la jeunesse. C’est un document qui existe. Tout le monde peut le lire. »