Gabon : Le déclin de la dynastie BONGO ONDIMBA

BONGO Clan Dynastie

Pourquoi Ali BONGO ONDIMBA – au pouvoir depuis 2009 – s’est–il retrouvé lâché par tous ? Comment le Général Brice Clotaire OLIGUI-NGUÉMA – ancienne aide de camp de BONGO ONDIMBA-père – a–t–il pu, si facilement en tout cas, renverser en la date du 30 Août dernier, une dynastie vieille d’un demi-siècle ?

 

Ainsi, d’élections contestées en règlements de comptes politiques, voici une plongée dans la saga BONGO ONDIMBA !

« Please make noise ! » Seulement en quelques heures, ces mots ont fait le tour de la Planète. Lancés par le Président déchu Ali BONGO ONDIMBA comme un appel à l’aide quelques heures après son renversement par le Général Brice Clotaire OLIGUI-NGUÉMA, ils sont restés sans réponse, dans un silence lourd de sens. Pourquoi ? Comment le Président – au pouvoir depuis 2009 – s’est–il retrouvé lâché par tous ses potentiels soutiens ?

Jalousies, excès et frustrations

Afin de comprendre, un tant soit peu, la chute de l’empire BONGO ONDIMBA, il faudra nécessairement remonter dans le temps, revivre la prise de pouvoir, les réélections manquées et les dissensions ayant bouleversé la famille dès la mort d’El Hadji Omar BONGO ONDIMBA. Comprendre, également, comment les jalousies, les excès et les frustrations de pouvoir – tout autant que la personnalité même d’Ali BONGO ONDIMBA – ont peu à peu détruit une dynastie qui régnait sur le pays depuis 1967.

Pour rappel, ce 30 Août, alors qu’Ali BONGO ONDIMBA est « mis à la retraite », sa femme, Sylvia, et son fils, Noureddin, sont appréhendés. « Coupables » aux yeux du Général Brice Clotaire OLIGUI-NGUÉMA et ses souteneurs inconditionnels, d’avoir confisqué le pouvoir à un Président diminué par un AVC (Accident Vasculaire Cérébral) et qui ne gouvernait plus, ils sont le symbole d’une particularité gabonaise qui a fait du pouvoir une affaire de famille, voire de clan. Voilà ce qui n’empêche ni les trahisons, ni les coups bas ! Bien au contraire.

Lorsque la réalité surclasse la fiction

D’El Hadji Omar BONGO ONDIMBA à son fils Ali, de Pascaline à Sylvia, de Maixent ACCROMBESSI à Brice LACCRUCHE ALIHANGA, et de Noureddin BONGO-VALENTIN au Général OLIGUI-NGUÉMA, ceux–ci se seront succédé à un rythme effréné, qui a, à n’en pas douter, fini par dépasser le principal intéressé – aujourd’hui déchu –.

L’on semble de loin en face d’une continuité inachevée de quatorze années pour une réalité qui a, à de nombreux points de vue, dépassé la fiction.

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