Lors d’un premier face à face avec la presse nationale marquant ses 100 premiers jours au pouvoir, le Président de la République Bassirou Diomaye Faye a déclaré qu’il allait discuter avec ‘’sérénité’’ et ‘’sans ruptures brutales’’ la question de la présence militaire française au Sénégal.

« Je ne peux pas vous dire quand ça aura lieu parce que même les modifications qui doivent intervenir entre pays doivent être discutées en toute sérénité et en toute amitié. Je ne pense pas qu’on ait besoin aujourd’hui, quel que soit le partenaire, d’aller vers des ruptures brutales », a-t-il souligné samedi dernier.

Une réponse très « flou » de l’avis de Thierno Bocoum. Face à la presse, ce lundi 15 juillet, rétorque au Chef de l’État que la souveraineté de ‘’notre pays’’ est ‘’non négociable’’. « Il devait donner une réponse claire sur la présence militaire de la France. Ce ne sont pas des choses à négocier. Ils sont dans notre territoire, donc le choix de les maintenir ou de les chasser nous incombe exclusivement. On n’a pas à en discuter avec la France », fulmine-t-il.

A signaler qu’en marge d’un tête-à-tête entre les autorités des deux pays à Paris au mois de juin, Emmanuel Macron avait annoncé la volonté de la France de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale. D’ailleurs, d’après l’Élysée, la France qui dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar a commencé à réduire sa présence en 2023. Une bonne partie des 350 militaires français en détachement au Sénégal devront donc rentrer. L’objectif étant d’en conserver qu’une centaine. Évidemment, si le Président Faye décide de leur maintien sur le territoire sénégalais.