Elections législatives : les exigences de l’opposition

 En conseil des ministres le président de la République a fixé la date des élections législatives le 31 juillet prochain. Sur ces prochaines échéances, les exigences de l’opposition sont de revoir le fichier avec les conclusions du dialogue politique.

L’opposition remet sur le tapis ses revendications d’avant dialogue politique sur le processus électoral. Selon, en effet, Aldiouma Sow, secrétaire national chargé des élections au Pastef « le fichier actuel est loin de remplir les garanties de fiabilité et d’équité pour permettre une organisation libre et transparence des élections législatives du 31 juillet 2022.

Nous exigeons toujours l’adoption du décret qui organise l’accès permanant au fichier électoral conformément à la recommandation des experts évaluateurs sur ce point et actée comme consensus par la plénière  de la commission  nationale du dialogue politique », a écrit Aldiouma Sow sur sa page Facebook. « Nous souhaitons également que l’article 66 du code électoral soit reformé pour contraindre la DAF à suivre les conclusions issues des comités électoraux crées au niveau des préfectures et sous-préfectures et chargés de discuter de la configuration dans les communes de la carte électorale », a-t-il ajouté, demandant en outre « toujours la dématérialisation des informations électorales des citoyens pour les informer à temps de tout changement opéré sur leur situation électorale et l’augmentation des capacités d’impression de la DAF qui a connu des difficultés pour imprimer en deux mois de plus de 400 milles mouvements issus de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales.

«  La stratégie utilisée qui consista à saboter le vote dans les zones du pays où l’électorat lui est défavorable est connue de tous »

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« c’est une fois que ces exigences seront remplies qu’on pourra taire  les craintes que nous avons toujours formulées sur la fiabilité de l’actuel fichier électoral et qui restent pertinentes et bien fondées », affirme le chargé des questions électorales du Pastef , qui avance « lorsque nous entendons les membres de Benno Bokk Yaakaar dire que c’est avec  le même fichier qu’on a organisé l’élection présidentielle contestée par l’opposition , ça nous fait rigoler car soit ils ignorent la stratégie de fraude technique qui a été mise en place par leur propre gouvernement pour voler l’élection présidentielle , soit ils font dans la manipulation de masses comme l’accoutumée »

« Il est évident que le gouvernement a manipulé le fichier électoral pour remporter techniquement l’élection présidentielle du 24 février 2019 » soutient-il. « La stratégie utilisée qui consista à saboter le vote dans les zones du pays où l’électorat lui est défavorable est connue de tous aujourd’hui et ce n’est pas récentes sorties médiatiques des responsables de la mouvance présidentielle qui vont effacer cette vérité  établie au moyen d’audits informatiques internes et confirmés par des experts  neutres. »

« En effet, l’actuel régime au moyen de résultats de sondages, et par le biais de renseignements policiers croisés à la base de données des programmes sociaux (bourses sociales, CMU etc..), a confectionné un fichier électoral qui lui assura une forte mobilisation électorale dans des zones qui lui sont acquises et de pouvoir orchestrer une complication du vote dans des zones qui lui sont défavorables » Soutient M. Sow qui attend alors la prise en charge et de revendications.

En attendant, et comme nous l’avons fait pendant des élections locales que nous venons de remporter , il faut mobiliser les primo-votants à aller s’inscrire sur les listes électorales pour assurer  et mutualiser nos staffs électoraux de base ainsi que nos outils de veille et reporting pour assurer une surveillance optimale des opérations de vote et de décompte de voix. C’est possible, ensemble »conclut-il

Ramatoulaye