Coupe de France : le match entre le Paris FC et l’OL définitivement arrêté après des incidents en tribunes

À l’occasion des 32es de finale de la Coupe de France, le Paris FC, quatrième de Ligue 2 et fort d’une série de sept victoires toutes compétitions confondues, accueillait une formation de l’Olympique Lyonnais en plein doute et seulement treizième de Ligue 1. Au Stade Charléty, les hommes de Peter Bosz devaient donc se méfier du PFC, déterminé à créer la sensation. Entrés en lice au 7e tour, les Bleus de Paris ont vécu deux qualifications bien différentes pour accéder à ce stade de la compétition. Vainqueur de Sedan (N2) après avoir été mené deux fois au score (2-2, 5 t.a.b. à 3), les Franciliens ont ensuite étrillé (14-0) les Guyannais du CSC Cayenne (R1). Pour cette rencontre, Thierry Laurey alignait donc un 4-3-3, avec le trio Alfarela, Laura (4 buts cette saison), Guilavogui (5 réalisations) aux avant-postes. De son côté, le coach des Rhodaniens optait, quant à lui, pour un 3-4-2-1 où Thiago Mendes débutait dans la défense à trois, aux côtés de Da Silva et Lukeba. Dans l’entrejeu, Caqueret était associé à Guimaraes alors que Aouar et Paquetait soutenaient Dembélé, présent à la pointe de l’attaque lyonnaise.

La sublime réponse de Moussa Dembélé à Gaëtan Laura !

Dans un début de match très haché où les Parisiens cherchaient, avant tout, à répondre dans l’intensité physique, Paqueta se créait la première situation franche de cette rencontre. D’un magnifique contrôle orienté, le Brésilien éliminait Chergui mais butait finalement sur un Filipovic vigilant. En embuscade, Dembélé voyait quant à lui sa frappe déviée au-dessus du but parisien (7e). Pourtant, malgré cette première alerte, c’est bien le Péfécé qui allait ouvrir le score dans la foulée et à la surprise générale. Lancé sur l’aile gauche, Laura entrait dans la surface, fixait Emerson et trompait Lopes d’une puissante frappe croisée du gauche malgré l’angle fermé (1-0, 8e). Douchés d’entrée de jeu, les hommes de Peter Bosz tentaient de réagir et reprenaient rapidement le contrôle du ballon. Servi en profondeur, Dembélé armait alors une belle frappe croisée mais le Filipovic s’interposait magnifiquement (10e).

De plus en plus pressant sur le but du PFC, l’OL était ainsi tout proche d’égaliser. Servi par Aouar, Dembélé déclenchait une nouvelle frappe mais butait à nouveau sur le portier parisien (21e). Pas de quoi freiner les ardeurs lyonnaises. Décalé par Paqueta à l’entrée de la surface, Aouar pensait bien remettre son équipe à flot mais sa frappe enroulée était parfaitement détournée par l’intraitable Filipovic (23e). Asphyxiée, la formation francilienne résistait tant bien que mal mais pouvait surtout remerciait son gardien, en état de grâce. Bien que dominateurs et tranchants offensivement, les Lyonnais butaient inlassablement sur une défense parisienne solidaire au cours de ce premier acte. Piégé, l’OL s’en remettait finalement à une inspiration géniale signée Dembélé. Trouvé par Emerson à l’entrée de la surface, l’attaquant des Gones feintait la passe et envoyait, des 20 mètres, un bijou dans la lucarne de Filipovic qui ne pouvait, cette fois-ci, que constater les dégâts (1-1, 45e). Une juste récompense pour des Lyonnais plutôt séduisants et portés par un Paqueta, une nouvelle fois brillant.

Match arrêté après 50 minutes de flou

Mais voilà, alors que la fête était belle et que les conditions semblaient réunies pour offrir aux quelques 15 000 spectateurs un spectacle de qualité en seconde période, le football français a une nouvelle fois été le théâtre de débordements en tribunes. Alors que les supporters s’échangeaient des mots doux dans les travées de Charléty, des fumigènes ont été lancés de part et d’autre. Les fans parisiens et lyonnais ont ensuite décidé de quitter leur place pour venir en découdre sur le terrain.

Divers incidents ont donc émaillé cette rencontre de Coupe de France, dont la reprise a dans un premier temps été retardée. Avant que le speakeur, accompagné de Pierre Ferracci, le président du PFC, ne mette fin au suspense sous les sifflets appuyés, après tout de même près de 50 minutes de flou : «les instances ont décidé d’arrêter définitivement le match.» Des faits qui interviennent dans un contexte déjà très tendu et marqué par les décisions gouvernementales contre la violence dans les stades, prises ce mercredi. Déjà sanctionnés par le retrait d’un point à la suite des incidents survenus face à l’OM en Ligue 1, les Rhodaniens s’exposent à nouveau à des sanctions sportives et le club présidé par Jean-Michel Aulas, pourrait, à ce titre, en payer le prix fort. Si la commission de discipline de la FFF prendra une décision dans les prochains jours, l’OL a peut-être, d’ores et déjà, dit adieu à son aventure dans la compétition…

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