CONFLIT EN CASAMANCE Le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc) se plaint de la « rupture de l’accalmie ».

Publié le 31/03/2022 - 01:08mars 31, 2022

Texte par : Moussa Lome

3 min

Face à la mission salutaire de l’Armée sénégalaise à pousser jusqu’à leurs derniers retranchements les bases rebelles commandées par Salif Sadio, les choses semblent bouger dans la région du Sud. Ainsi, ayant en bandoulière la ferme volonté d’en finir avec l’anarchie et de faire respecter les principes sacro-saints de l’Etat de droit au sein d’une nation homogène ayant le même but et la même foi, nos djambaars ont ratissé large !

Constatant que la rupture de l’accalmie qui prévalait depuis plus de dix ans, le Grpc sort de son silence en invoquant l’intérêt commun à privilégier incessamment le dialogue et les concertations pour que la paix définitive dans la verte Casamance soit effective. « Le conflit en Casamance n’a que trop duré et n’a pu que créer le trouble et la désolation depuis 40 ans dans cette partie sud du Sénégal. Les populations locales en souffrent énormément et sont gagnées par la lassitude. L’opinion nationale du Sénégal en a assez de ce cycle interminable de violence », s’inquiètent les membres du Grpc, sous la coordination de l’ancien édile de Ziguinchor, Robert Sagna.

En d’autres termes, la situation chaotique qui prévaut sur place, avec notamment toutes ces personnes déplacées obligées à aller se réfugier, ces villages inhabités, ces salles de cours inoccupées depuis fort longtemps, émeut le Grpc. De ce fait, le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance recommande à l’Etat du Sénégal, à la Guinée-Bissau, à la Gambie, à la Société civile et aux organismes humanitaires à l’image de la Croix Rouge à porter secours et assistance à ces populations en difficulté.

Dans le communiqué, le Grpc se félicite de la posture de l’Armée sénégalaise et des forces de sécurité face aux actes illicites de coupe de bois et de trafics de drogue qui sapent le bon fonctionnement de l’économie du pays. C’est pourquoi le Grpc soutient que l’Armée nationale et les forces de sécurité « sont en droit et en devoir de mettre fin à ces pratiques nuisibles pour la stabilité de la région, pour notre économie et pour notre environnement ».

Fidèle à son vœu ardent de pacification du terroir casamançais, le Grpc espère que les opérations en cours iront dans le sens de l’instauration d’une paix définitive afin qu’un dénouement pacifique mette fin à cette belligérance vieille de quatre décennies.