Cheikh Oumar Anne aux enseignants : « Plus de 250 milliards et rien que 2 trimestres de paix sociale, ce n’est pas… »

Cheikh Oumar Anne, ministre de l’Éducation nationale, est très remonté contre les syndicats d’enseignants, actuellement en “mouvement d’humeur“. Il ne peut pas concevoir que l’État ait fait des investissements colossaux, visant à pacifier l’espace scolaire alors que les enseignants entament des grèves.

 

Face à cette situation, il prévient que toutes les mesures nécessaires seront prises pour maintenir la paix à l’école. Venu présider, hier, la rencontre sur les activités–phares du ministère de l’Éducation nationale, Cheikh Oumar Anne a d’emblée tenu à rappeler : « Plus de 250 milliards ont été investis dans le système scolaire. Et tout cela a servi à payer les salaires des enseignants. C’était une option réfléchie. Le budget “2023“, c’est 150 milliards et 70 milliards qu’on a payé l’année dernière, pour “l’amélioration et la rémunération des enseignants“ ».

Il ajoute que des efforts importants ont été faits dans l’École. Parce que cet investissement était nécessaire. Il était important pour créer les conditions de paix sociale. « Et tout le pays était d’accord qu’il fallait aller vers la paix sociale. On a investi plus que ce que l’on avait, pour aller vers la paix sociale. On n’a eu que 2 trimestres de paix sociale, 250 milliards..,. Là ce n’est pas acceptable, si on veut transformer tous ces discours–là ne tiennent pas », a asséné le ministre de l’Éducation nationale.

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Affecté par ces grèves, il ajoutera, dans la continuité de son discours : « On a dit : “Il faut discuter, il faut aller vers des consensus“ ! Et les consensus veulent dire c’est les différents acteurs qui se parlent, retiennent des choses et que chacun s’engage ! Il faut que tout le monde s’engage ! Il faut que chacun respecte ses engagements » ! Et au ministre de l’Éducation nationale de préciser instamment : « Le gouvernement du Sénégal est un acteur et un arbitre. Et le Gouvernement tire cela de la “confiance du Président de la République“, qui bénéficie de la confiance, de la légitimité populaire. Nous avons mis beaucoup de moyens de la communauté pour la paix sociale (…) Le gouvernement est garant de la transformation, qui est nécessaire et nous exercerons ce pouvoir–là avec détermination pour le Sénégal et l’École le mérite bien », a–t–il sermonné.

Se voulant un peu plus clair dans son propos, M. Anne renchérira : « Nous n’accepterons pas qu’on nous divise ! Tout ce qui est revendication a été réglée ». Dans la foulée, il s’empressera d’avancer : « Nous avons mis en place un comité de suivi, nous avons rencontré les acteurs : “ils nous ont demandé de suspendre le comité de suivi, parce qu’ils allaient aux élections“. Ils sont partis aux élections ! Au retour, ils devaient nous dire qu’ils ont terminé les élections, qu’on reprenne, nous attendons toujours comme dans une dynamique de dialogue et n’accepterons pas de déviation. Et nous ferons face et nous prendrons les mesures qu’il faut, pour garantir la paix pour l’intérêt du Sénégal », a–t–il promis…