Le différend impliquant les trois syndicalistes de la CBAO (Compagnie Bancaire d’Afrique Occidentale) persiste, alors que Mansour DIALLO, Alioune SECK, et Papa Doudou TOUNKARA restent interdits d’accès à leurs bureaux.

En effet, cette restriction perdure en dépit de l’intervention de Yankhoba DIÉMÉ, Ministre du Travail, qui avait annulé leurs licenciements. Les trois individus, tous délégués du personnel à la CBAO, avaient été licenciés pour « fautes lourdes » par la Direction de ladite Institution bancaire. Initialement, leur licenciement avait été approuvé par l’Inspection Régionale du Travail de Dakar. Cependant, le ministre du Travail avait, par la suite, jugé que leur licenciement était injustifié et avait ordonné leur réintégration.

Hier, lundi 22 Juillet, les syndicalistes ont tenté de retourner au travail, mais la banque leur a formellement refusé l’accès. Cette action de la CBAO contredit directement la directive du Ministre du Travail, selon les syndicalistes de la banque. À leur en croire, le refus de la CBAO de se conformer à cette décision démontre le mépris de la banque envers la décision ministérielle, qui avait conclu que la sanction contre ces employés n’avait pas été imposée dans un délai raisonnable et qu’ils ne faisaient que remplir leurs rôles de représentants du personnel.

D’ailleurs, ce conflit en cours souligne une tension significative entre la Direction de la banque et ses employés, en particulier ceux impliqués dans la représentation syndicale. Le licenciement initial était perçu comme une mesure punitive contre les syndicalistes pour leur participation active à la défense de meilleures conditions de travail.

À l’heure actuelle, le refus de la CBAO de permettre aux syndicalistes réintégrés de retourner à leurs bureaux soulève des questions sur l’application des droits du travail et l’autorité des décisions ministérielles.