Bordeaux et Lyon se quittent dos à dos

Dans ce choc d’équipes en souffrance, mais pour les mêmes raisons, avec deux entraîneurs sur un siège plutôt bancal ces derniers temps, ce partage des points est une mauvaise opération pour l’OL au regard de sa domination territoriale, du nombre de situations qu’il s’est créées et qui rêvait de réintégrer la première partie du classement.

Les hommes de Peter Bosz, qui a aligné un 3-4-2-1 avec Paqueta en pointe, ont eu une balle de match sur un rush de Dembélé suivi d’une talonnade à côté de Toko Ekambi, Bordeaux aussi, par deux fois dans le temps additionnel mais Niang a fait briller Lopes et Gregersen a tiré à côté du poteau sur le corner de la dernière chance.

Ce point pris par les Girondins met fin à une série inquiétante de trois défaites. Certes ils ont encore pris deux buts, quoi de plus logique quand on est la plus mauvaise défense de L1, mais ils se sont battus pour revenir par deux fois au score et sûrement préserver pour quelques jours encore la tête de leur entraîneur Vladimir Petkovic, qui n’en menait pas large il y a quatre jours après la débâcle strasbourgeoise (défaite 5-2).

Lopes impérial 

Les Gones, qui alternent une victoire, une défaite en L1 depuis deux mois, ont mené par deux fois dans ce match vivant et emballant. D’abord suite à un corner de Shaqiri, et une tête victorieuse de Denayer (29) qui se blessera gravement au genou dix grosses minutes plus tard, puis après l’égalisation de Malo Gusto contre son camp (36), par un missile de Thiago Mendes de 25 mètres se logeant près du poteau d’un Costil impuissant (41).

Avant, Lopes s’était montré impérial dans sa cage devant Hwang (9, 11), Paqueta avait été contré par le bout du pied de Costil (10) et Gusto opportuniste sur une hésitation entre Mangas et Costil avait trouvé seulement le poteau extérieur (18).

Après les trois buts, la configuration du match a changé avec des Rhodaniens confisquant le ballon à leurs hôtes, accrocheurs mais en difficulté pour repartir de l’avant. Il y avait du mieux par rapport au manque d’investissement pointé du doigt mercredi lors de la défaite face aux Rémois (1-2).

Mais le siège de l’arrière garde locale ne s’est pas conclu comme Peter Bosz l’a espéré, par manque de réalisme, de fignolage. Et sur un corner lyonnais renvoyé, Gusto a tergiversé et s’est fait chiper la balle par Oudin qui a donné à Hwang, qui a lancé la fusée Elis pour un face à face gagnant devant Lopes (58).

Tout était à refaire, tout était relancé et la dernière demi-heure a surtout vu un Paqueta demandeur, déterminé mais maladroit dans le geste final avant ce « money-time » qui n’a souri ni à l’un, ni à l’autre.