L’agitation et le zèle débordant de ses adversaires politiques n’ont pas pu ébranler la sérénité légendaire du locataire du palais.  Alors que la semaine a été tendue, notamment jeudi, avec des manifestations sporadiques de part et d’autres, le Président Macky Sall a fait une apparition publique, ce samedi. En compagnie de son épouse Marième Faye Sall, le chef de l’État s’est offert une balade au volant. Visiblement décontracté, Macky Sall a même échangé avec certains Sénégalais croisés sur la route.

Pour qui sait lire entre les lignes, cette sortie au-delà d’une simple promenade, est un exercice éloquent de déconstruction des fake news qui pullulent sur les réseaux sociaux devenus un espace stratégique de la communication politique. On y voit tout et n’importe quoi au point qu’il est difficile de  démêler le faux du vrai, au grand bonheur des manipulateurs.

En effet, certaines publications sur la toile avaient commencé à distiller la rumeur selon laquelle, Macky SALL aurait fui le Sénégal avec sa famille pour se réfugier à Berne, en Suisse, laissant le pays en feu. En lieu et place des polémiques stériles, ce dernier s’est juste contenté d’une simple promenade dans les rues de Dakar, pour rabattre le caquet aux théoriciens de l’apocalypse.

En vérité, la désinformation est un phénomène qui touche de nombreux pays dans le monde, y compris le Sénégal. Dans le contexte politique, les fake news peuvent avoir des conséquences désastreuses, car elles peuvent influencer l’opinion publique, ternir la réputation des personnalités politiques et même compromettre la stabilité du pays. C’est la raison pour laquelle, leur déconstruction immédiate devient un enjeu de sécurité publique, une nécessité vitale pour ceux qui sont voués aux gémonies.

Au Sénégal et partout dans le monde, les campagnes électorales riment avec la circulation de fausses informations pour influencer les résultats. Les réseaux sociaux sont devenus un moyen de propagation rapide des fake news, ce qui a exacerbé le problème ces dernières années. Les fausses informations en politique peuvent prendre différentes formes. Certaines sont délibérément créées pour discréditer un adversaire politique ou pour semer la confusion, tandis que d’autres sont le résultat d’une mauvaise compréhension ou d’une interprétation erronée des faits.

Toutefois, cette situation n’est pas l’apanage du Sénégal. Aux Etats-Unis, avec l’augmentation de l’utilisation des médias sociaux et l’avènement des « fake news », l’élection présidentielle de 2016 a été largement affectée par la diffusion de fausses informations. Ces fake news ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux et ont influencé l’opinion publique sur les candidats et les questions électorales. Des informations trompeuses sur les deux principaux candidats, Hillary Clinton et Donald Trump ont pilule sur les réseaux sociaux. Des rumeurs ont circulé sur le fait que Clinton aurait caché des e-mails compromettants, tandis que Trump aurait des liens avec la Russie. Ces allégations ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux, où elles ont été partagées des millions de fois.

Ainsi, depuis l’élection présidentielle de 2016, les médias sociaux et les grandes entreprises technologiques ont pris des mesures pour lutter contre la propagation des fake news. Les plateformes de médias sociaux comme Facebook ont mis en place des programmes de vérification des faits pour lutter contre les informations fausses, tandis que les moteurs de recherche comme Google ont travaillé à réduire la visibilité des sites d’information falsifiés.

Malgré ces efforts, les fake news continuent d’être un problème lors des élections et dans d’autres contextes. Les fausses informations sont souvent difficiles à détecter, en particulier lorsque les gens sont influencés par leurs propres opinions politiques ou lorsqu’ils ne sont pas en mesure de vérifier les sources d’information.

En fin de compte, la responsabilité de lutter contre les fake news incombe à chacun d’entre nous. Il est important de vérifier les sources d’information avant de partager des articles sur les médias sociaux, et de ne pas se fier uniquement aux titres sensationnels. En étant vigilants et en recherchant des sources d’information fiables, nous pouvons tous aider à prévenir la propagation.

Pape FALL