Après son exclusion de l’Assemblée, Mimi Touré engage une contre-offensive juridique
Après son exclusion de l’Assemblée nationale, mardi, Aminata Touré a annoncé, ce 26 janvier, son intention d’enclencher une procédure juridique pour réparer cette “injustice”. Mimi Touré compte saisir le Conseil Constitutionnel malgré « le fait que Ismaïla Madior (ministre de la Justice) ait déjà écarté toute chance d’avoir gain de cause ».
L’ancienne première ministre va aussi porter ce combat dans les institutions internationales telles que la CEDEAO.
Revenant les circonstances de sa déchéance, elle révèle n’avoir pas reçu de notification. » C’est le mardi 24 janvier à 17h46 que mon conseiller ici présent m’a envoyé un message voulant savoir si j’avais été renvoyée. Évidemment, je n’étais pas au courant », a-t-elle affirmé en conférence de presse.
Sur les raisons avancées pour justifier son éviction, Aminata Touré martèle : « Je n’ai jamais démissionné, ni de l’Apr ni de la coalition Benno Bokk Yakaar ». L’ancienne tête de liste de cette même coalition lors des législatives de juin 2022 considère être victime « de la volonté du président Macky Sall de ne plus la voir à l’hémicycle”. « Il préfère recevoir Marine Le Pen qui passe son temps à insulter les noirs », ironise-t-elle.
L’ancienne Garde des Sceaux rappelle, par ailleurs, que « tous les juristes s’accordent sur le fait que les articles 60 de la Constitution et 7 du règlement intérieur de l’Assemblée n’ont pas été respectés ». Toujours pour conforter sa position, Aminata Touré a fait écouter à l’assistance une déclaration du président Macky Sall qui condamnait le renvoi des députés Mbaye Ndiaye et Moustapha Cissé Lo.
Mimi Touré reste donc persuadée que sa déchéance est « une commande du président Macky Sall ». Elle compte donc faire face à celui pour qui, elle avait fait “5175 km lors des dernières législatives”.