AIBD: Le privé sénégalais dénonce l’irresponsabilité du DG et la mauvaise foi de LAS

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Le ton à l’aéroport international Blaise Diagne AIBD  monte à nouveau.  Cette fois–ci, l’écho provient des investisseurs privés du Sénégal.

Le Collectif des prestataires et investisseurs Sénégalais de l’AIBD dénommé COPIS et représentant l’ensemble des entreprises sénégalaises présentes sur la plate–forme aéroportuaire, alerte sur leur sort préoccupant. Dans une réunion de crise organisée ce mardi, le collectif s’est prononcé sur son sort dans le secteur aéroportuaire et des agissements du gestionnaire turc, LAS voulant bloquer son projet qui n’est rien d’autre que de participer au développement du secteur touristique du Sénégal.

Le collectif, par la voix de son porte–parole Serigne Bara Niang,  rappelle que depuis le démarrage de l’aéroport en 2017, ces entreprises, notamment Senecartours, Infinite, Secubac et Global.com ont investi de l’argent à travers des cautions et d’autres investissements pour démarrer leur travail à l’aéroport. En effet, ces entreprises ayant emprunté beaucoup d’argent dans les banques et après exploitation, se sont rendu compte que les tarifs au niveau de la plateforme sont largement excessifs à tel point qu’elles ne parviennent plus à subir les contrecoups de ces excès.

Employant plus de 700 personnes sur la plateforme aéroportuaire et étant à l’origine d’un investissement de 20 milliards de francs CFA, ces entreprises sénégalaises, représentées par le collectif des prestataires et investisseurs sénégalais de l’aéroport de Diass, dénoncent ces actions qui compromettent  l’exercice normal des activités du patronat sénégalais  découlant d’un contrat déséquilibré signé avec la société LAS SA, gestionnaire de l’Aéroport AIBD.

LAS, le gestionnaire décrié…

Selon le collectif des prestataires et investisseurs sénégalais de l’AIBD, « LAS passe le plus clair de son temps à raconter des contre-vérités pour se couvrir et anticiper sur ses erreurs. » Le gestionnaire turc de l’aéroport international Blaise Diagne, a manifesté son refus et persiste dans ses errements qui consistent à inviter les prestataires et investisseurs sénégalais à se conformer à ces conditions que le collectif juge difficiles et inexécutables. Sous la houlette du ministère de tutelle et du directeur général de l’aéroport, des compromis ont été trouvés dont un versement de 25% de la dette. D’ailleurs, cette dette a été acceptée par le collectif, mais les manquements sont nombreux, notamment sur l’exclusivité et d’autres actions revenant aux prestataires et que LAS n’a pas pu garantir au nom de l’équité dans la gestion. En effet, grâce au crédit du transport aérien créé par l’État du Sénégal et qui avait comme objectif de maintenir les emplois et permettre aux entreprises de surmonter les effets de la crise du covid-19, ces investisseurs ont pu lever un montant de plus de cinq milliards dont un, versé quasiment au gestionnaire LAS.

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 La cherté de l’aéroport, très préoccupante… l’irresponsabilité de l’AIBD décriée

En effet, sous la supervision de la tutelle, le collectif estime avoir versé une somme conséquente à LAS qui fait la sourde oreille face aux prestataires. Ces derniers avisent de cette injustice qu’ils notent au niveau de l’espace aéroportuaire, mais surtout de cette position statique du gestionnaire turc qui est dans une dynamique d’écarter d’honnêtes sénégalais qui veulent contribuer au rayonnement économique de leur pays.

La cherté de l’aéroport est également revenue dans le discours revendicatif du collectif des prestataires et investisseurs sénégalais de l’AIBD. Il y a même une étude que le gestionnaire LAS avait faite auprès d’un cabinet américain  qui estimait que l’aéroport faisait payer plein pot les prestataires et même les clients le ressentent. Le ministre du tourisme et des transports aériens avait recommandé la facilitation de la tâche aux sénégalais qui génèrent de l’emploi.

Le COPIS interpelle les autorités concernées en en premier lieu, le chef de l’État, Macky Sall, pour l’évolution de la situation, ensuite le ministre Alioune Sarr, et enfin le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne. D’ailleurs, une intervention efficace est sollicitée par le collectif de la part du directeur de l’aéroport pour éviter d’éventuelles pertes d’emplois qui ne feront qu’aggraver la situation d’un secteur  bien mal en point…

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