(Agriculture) – Zone des Niayes : Plus de 10.000 tonnes d’oignon invendues !
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Dans la région des Niayes (Nord-ouest), les producteurs d’oignon, se retrouvant avec plus de 10 000 tonnes de leur récolte invendues, traversent une période très difficile.
Ainsi, les difficultés rencontrées pour écouler leurs produits stockés en plein air, exposés qu’ils sont aux aléas climatiques, mettent en péril leurs moyens de subsistance.
Suffisant pour que Matar Guèye, producteur de la région de Pout (Commune de la Région de Thiès), daigne témoigner de son désarroi face à cette situation. Malgré une récolte assez abondante, il peine à trouver des acheteurs pour les oignons récoltés et malheureusement stockés dans les champs, faute de magasins de stockage adéquats. Dès lors, il risque de perdre près de 600 tonnes de sa récolte en raison du manque de débouchés sur le marché.
Quant à Fodé Camara, un autre maraîcher établi à Cayar (Nord), il a bien voulu partager le même sentiment de désespoir. Sa récolte est en stock depuis des semaines, sans qu’aucun acheteur ne se manifeste. L’idée noire de tout perdre est une menace pesante pour lui et pour nombreux autres agriculteurs de la région.
Face à une telle situation, les producteurs militent pour l’octroi de chambres froides, dans l’optique de préserver leurs récoltes et ainsi éviter les pertes massives. Le manque d’infrastructures de stockage adéquates est sérieusement pointé du doigt comme l’une des principales causes de la crise.
Mais également, El Hadji Malick Sow souligne la surproduction d’oignon comme un facteur aggravant de la situation. Il estime que l’absence d’unités de conservation contribue à la détérioration des récoltes et met en péril l’approvisionnement du marché.
Les appels à l’action se multiplient pour que l’État du Sénégal intervienne rapidement pour sauver la filière ‘oignon’ dans la région des Niayes (Nord-ouest). Des solutions concrètes, telles que la construction de magasins de stockage et la mise en place de mécanismes de conservation sont jugées indispensables, aux fins d’éviter une catastrophe économique majeure dans la région.
D’après une info relayée par le journal L’Observateur, » une action urgente est nécessaire pour protéger les moyens de subsistance des agriculteurs locaux et assurer la sécurité alimentaire dans la région « .