Affaire Sonko/Adji Sarr : Gabrielle Kane se prononce, « Adji Sarr est victime quoiqu’il advienne ! »
Connue par ses sorties « sans détour » et ses positions tranchées sur des sujets brûlants, Gabrielle Kane, féministe et journaliste franco-sénégalaise, a rendu visite a Adji Rabi Sarr. Lors de cette rencontre l’habituelle invitée de l’émission Jakaarlo sur la TFM, s’est très longtemps entretenue avec la présumée victime de viol. Au sortir de cet entretien, Gabrielle Kane via un post sur sa page Facebook, a fait part de l’état psychologique d’Adji Sarr. Au-delà de cela, elle s’est montré indignée par la situation de la jeune femme et le mutisme conscient des sénégalais.
Gabrielle Kane
« J’ai rendu visite à ma sœur Adji SARR pour lui réitérer mon soutien et mon affection dans cette désormais tempête politico-médiatique. On ne mesure malheureusement pas les conséquences dramatiques sur elle, sur les femmes mais aussi sur notre société d’aujourd’hui et de demain. Pour une fois, il n’est pas question de politique. Il est question d’une jeune femme de 20 ans qui accuse un homme politique de plus de 45 ans de viol. Certes sur le plan légal, l’un est présumé innocent, l’autre présumée victime. Cependant, sur le plan moral, ce n’est pas à cette jeune femme d’avoir peur, d’avoir honte. Elle doit changer de camp.
Adji SARR est victime quoiqu’il advienne !
Depuis le début de cette affaire, il n’y a pas eu COMPLOT. Il y a d’abord eu traite humaine, puis non-assistance à personne en danger et en détresse de la part de bon nombre de personnes, qui parfois se disent responsables et croyants.
Qu’est-ce que la responsabilité ?
Il est temps que l’on se pose individuellement et collectivement la question. Le silence complice de ceux qui devraient protéger demeure face à des attaques d’une violence inouïe sur une jeune femme de 20 ans.
Les gars, vous gérez rien du tout, vous vous débinez !
Nous méritons des responsables courageux pour sauvegarder la liberté d’opinion et d’expression que nous avons toujours eue au Sénégal, sans crainte, sans menaces et sans insultes. Si cette fille avait été la « fille de quelqu’un », nous n’en serions pas là. Mais Adji n’est la fille de personne, c’est une fille de la rue donc personne ne prend ses responsabilités. Adji SARR est une victime, que toutes les preuves soient sur la place publique pour situer les responsabilités des uns et des autres.
Oui, elles sont malheureusement multiples!
La vérité, 14 familles en ont besoin pour faire leur deuil. Une jeune femme en a besoin pour se reconstruire pour son avenir. Et tout un pays en a besoin pour sortir de cette division nationale sans précédent.
Ramadan Mubarak à tous ! »