Du fond de sa cellule, Ousmane Sonko appelle de nouveau à la résistance
Dans une nouvelle déclaration, Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle de 2024, dénonce son arrestation comme une prise d’otage politique visant à entraver sa candidature et à freiner le mouvement d’adhésion et de prise de conscience des Sénégalais. Il appelle à sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi que celle de tous les prisonniers politiques.
Ousmane Sonko souligne la détresse de la jeunesse sénégalaise, poussée vers les dangers des migrations irrégulières en l’absence d’actions gouvernementales. Il accuse le régime de Macky Sall de complicité dans cette situation, insinuant un calcul électoral visant à éloigner une jeunesse potentiellement influente dans les urnes. C’est dans ce sens qu’il fait un nouvelle appel à la résistance pour, dit-il, « refuser le dictat d’une minorité ».
Il interpelle la jeunesse sacrifiée, les familles touchées par l’immigration irrégulière, la répression et la détention arbitraire, appelant à la mobilisation pour préserver la démocratie. L’appel s’adresse à la fibre patriotique et aux valeurs fondamentales de refus. Le maire de Ziguinchor encourage à se lever le 17 novembre pour défendre une justice équitable, la liberté, et l’indépendance, rappelant que la lutte va au-delà de sa personne, visant à garantir le droit de vivre sans crainte d’arrestation injustifiée, d’emprisonnement, d’exil ou de mort. Il exprime sa détermination à résister par tous les moyens disponibles, appelant ses compatriotes à se lever pour préserver l’avenir du Sénégal.
In extenso, la tribune de Ousmane Sonko:
« Au vaillant et digne PEUPLE Sénégalais !
Du fond de ma cellule, je continue à réclamer ma libération, car cette arrestation n’est, en fait, qu’une prise d’otage politique, pour empêcher ma candidature à la présidentielle de février 2024 et pour freiner l’élan d’adhésion et de prise de conscience des Sénégalais, dont les symboliques sont les foules immenses que nous drainons partout et qui sont insupportables pour ce régime en chute libre.
Cette prise d’otage est électoraliste pour imposer au peuple sénégalais un candidat de la continuité.
Au vaillant et digne PEUPLE sénégalais !
Du fond de ma cellule, je réclame la libération immédiate et sans condition de tous les prisonniers politiques afin qu’ils retrouvent leur famille, car leur souffrance a assez duré.
Aujourd’hui, la jeunesse sénégalaise désespérée se tourne vers les méandres des océans et du désert, et l’État sénégalais, complice, ne pose aucune action pour empêcher ces drames devenus le lot quotidien des familles. Visiblement, Macky Sall et son régime ne comptent rien faire pour stopper l’hémorragie puisque dans leurs pensées machiavéliques ceci peut aider à vider le Sénégal d’une jeunesse qui peut faire basculer le vote dans les urnes.
Mes chers compatriotes, ce qui se joue cette semaine et particulièrement demain, ce n’est pas l’avenir d’Ousmane Sonko, c’est notre avenir, notre volonté en tant que Panafricains, en tant que Sénégalais de se réapproprier notre pays. C’est notre destinée en tant que nation qui se joue, mais surtout notre souveraineté.
C’est pour cela que j’appelle tous les Sénégalais, épris de justice, à s’organiser sur toute l’étendue du territoire national pour exercer leur droit constitutionnel à la résistance et refuser le dictat d’une minorité.
Je lance un appel à cette jeunesse sénégalaise, sacrifiée par Macky Sall et son régime, aux familles décimées par l’immigration irrégulière et la répression sans nom de la part de ce régime, à nos mamans éprouvées par la détention arbitraire de leurs enfants, à nos pères obligés de reprendre une activité, parfois pénible, pour subvenir aux besoins de leurs progénitures parce que privés de tout soutien. J’en appelle à tous les Sénégalais, à notre fibre patriotique et aux valeurs fondamentales de refus, à se préparer et se tenir debout ce 17 novembre pour préserver notre démocratie.
Il ne s’agit pas de se lever pour ma personne, elle importe peu ; nous devons nous lever pour une justice équitable, libre et indépendante, pour le droit de vivre dans un pays sans craindre d’être arrêté et emprisonné sans justification. Le droit de vivre sans être contraint à l’exil, à l’emprisonnement ou à la mort.
Pour ma part, je continuerai à résister par tous les moyens dont je dispose. Mes chers compatriotes, levons-nous et tenons-nous debout, parce que le Sénégal en vaut la peine.