Niger : Radicalisation totale des putschistes

Le régime militaire issu d’un coup d’État et instauré au Niger a dénoncé via communiqué, auquel nous faisions référence hier, mercredi 11 Octobre, les “entraves“ des Nations-Unies, celles à sa reconnaissance internationale.

En effet, ces entraves sont entièrement imputées au Secrétaire Général de l’ONU (Organisation des Nations-Unies), Antonio GUTERRES, « qui se serait opposé à la participation du Niger à la 78e Assemblée Générale des Nations-Unies, qui a eu lieu en Septembre à New York City. »

Ainsi donc, les putschistes au pouvoir à Niamey avaient envoyé à New York leur nouveau ministre des Affaires Étrangères, Bakary Yaou SANGARÉ, qui était avant le coup d’État du 26 Juillet dernier, le représentant du pays à l’ONU. Cependant, malheur lui en a pris car, celui–ci n’avait pas été autorisé à prendre la parole !

« Je trouve que cette junte militaire n’a pas tiré les leçons de la situation difficile qui a été celle de la Junte du Mali, de celle de la Junte du Burkina Faso. C’est pourquoi, ils s’en prennent aux Organisations nationales et internationales dès lors que celles–ci leur rappellent les limites de ce qu’il ne faut pas faire. Les Nations-Unies y passent, la CEDEAO y passe et toute la Coopération internationale y passe », a réagi Mamadou Ismaïla KONATÉ – avocat et ancien ministre de la Justice du Mali –.

Importantes annonces des États-Unis d’Amérique..

 

Discrète au lendemain du coup de force contre BAZOUM Mohamed, Washington a finalement opté pour la fermeté. Elle qualifie formellement de “putsch“ la prise de pouvoir par les militaires et une aide de près de 500 millions de dollars a été instamment gelée.

Sa reprise nécessitera des mesures de la part du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie des mesures « pour ramener une gouvernance démocratique dans un délai rapide et crédible », a précisé le porte-parole du département d’État, Matthew MILLER.

Le Niger n’est–il pas en train de s’isoler un peu plus ? Non, répond, Maikoul ZODI – Coordinateur du Collectif Tournons la page Niger –.

« Moi, je ne pense pas que ça fait beaucoup. Parce que nous sommes dans un combat pour notre Souveraineté. Nous sommes dans un combat pour notre Indépendance. Donc, nous sommes résilients par rapport à tout ce qui va se passer. Parce qu’aujourd’hui, notre pays est extrêmement riche. Mais nous sommes toujours dernier en indice de développement. Donc nous voulons réfléchir, repenser notre développement pour que effectivement le Niger puisse sortir de l’ornière. »

À la demande des militaires, des soldats français ont commencé à quitter leur base à Niamey, mardi, dans un premier convoi terrestre sous escorte de l’armée malienne, « en direction du Tchad ».

Quant à la CEDEAO, elle a jusqu’ici maintenu le blocus économique qu’elle a imposé au Niger après le renversement du Président élu, BAZOUM Mohamed.