Enquête parlementaire : Cheikh Abdou Mbacké évoque les 200 milliards de la CREI

Le député Cheikh Abdou Mbacké “Bara Dolly“ de Wallu a déposé, hier lundi, sur la table du président de l’Assemblée nationale, une demande d’ouverture d’une enquête parlementaire sur les “200 milliards de francs CFA“ que l’on disait retrouver par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).

 

“Soucieux“ de l’utilisation des deniers publics, le député Cheikh Abdou Mbacké “Bara Dolly“ a saisi, hier lundi, le président de l’Assemblée nationale Amadou Mame Diop, pour la création d’une commission d’enquête parlementaire, relativement à la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Pour l’élu de Wallu, c’est « le seul moyen d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur les 200 milliards issus de l’exécution des missions de la Crei ».

pub

Le député est parti de « 2017, lorsque l’ancien Premier ministre – qu’il ne nomme pas – « relevait dans un journal de la place que depuis le lancement de la traque des biens mal acquis, l’État du Sénégal avait recouvré plus de 200 milliards de francs CFA ». Dans la foulée, il a vite fait de préciser : « Ces recouvrements que le Gouvernement du Sénégal considérait comme une prouesse, étaient ainsi constitués : – Dénonciation du montage financier de l’Aéroport Blaise Diagne, mettant en cause le intérêts de l’Etat du Sénégal (gain de 100 milliards de francs CFA), – ticket d’entrée Dp World pour la concession du Port de Dakar (37 milliards), –  reprise de Ahs (50 milliards), – dette d’Abbas Jaber de la Sonacos (5 milliards), – reprise des immeubles d’Eden Rock (7 appartements à 650 millions l’unité, soit 4, 55 milliards), – comptes bancaires Karim Wade (8 milliards), – Tahibou Ndiaye (3 milliards), – Aïda Ndiongue (47 milliards), – amende assortie de condamnation de Karim Wade (113 milliards), – Bibo Bourgi (138 milliards)… »

Le leadeur du mouvement Nékal fi Askan Wi veut également que la lumière soit faite sur l’évaluation de ladite juridiction spéciale. Dans ledit document, le député a rappelé au président de l’Assemblée nationale que « la reddition des comptes est un impératif pour la préservation des biens publics ».

Au nom de la reddition des comptes, Cheikh Abdou Mbacké “Bara Dolly“ a indiqué que « la mauvaise gestion ne saurait rester impunie et on doit poursuivre tous ceux qui ont failli dans leur gestion ». En plus de cela, le député de l’opposition a demandé à ce que la loi, créée par le Président Abdou Diouf en 1981 et remise en service par Macky Sall en 2012, soit améliorée ou soit réformée et, au besoin, qu’elle soit supprimée de l’architecture juridictionnelle du Sénégal.