Affaire D-Média : Sous médiation du patronat, la DGID demande au Groupe de presse de désigner un plénipotentiaire pour trouver des concessions

À l’initiative du patronat de la presse, une médiation a été entamée depuis mardi consistant à s’imprégner du dossier auprès du président directeur général du groupe D-Média.  « Il faut savoir que le groupe D-Média représente une grande part des médias au Sénégal et un investissement de plusieurs dizaines de milliards sans oublier le nombre de travailleurs qui y évoluent », a rappelé le président du conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal joint par Dakaractu, pour en savoir plus sur les démarches d’apaisement entre l’institution fiscale et le groupe de presse D-Média.
C’est d’abord à ce titre que « le patronat a exprimé sa solidarité au groupe de presse D-Média. Dans le même temps le groupe D-Média connaît des difficultés avec le Fisc. Une situation qui a connu une escalade depuis plusieurs semaines. Pour Mamadou Ibra Kane, « il était important de calmer la situation ». C’est pourquoi le patronat s’est rendu auprès du groupe D-Média pour solliciter son accord pour mener une médiation.
C’est donc fort de cet accord  que le président du Cdeps s’est rendu à la direction des impôts et des domaines où une entrevue de plus de 3 heures de temps avec la direction générale des impôts a eu lieu ce vendredi. « C’est le DG lui-même qui nous a reçu avec ses plus proches collaborateurs. En l’occurrence le président de la législation au niveau de la DGID et le chef du recouvrement. Nous avons eu une rencontre très cordiale », déclare au bout du fil, Mamadou Ibra Kane.
Ainsi, la direction des impôts et domaines a décidé la suspension des poursuites pour toutes les entreprises de presse, de manière générale. Maintenant, dans le cadre spécifique du groupe D-média, « il est demandé à ce que le groupe mandate un plénipotentiaire pour discuter avec la DGID. »
Selon Mamadou Ibra Kane, au terme de cette discussion, pour toutes les entreprises de presse qui font l’objet de poursuites, « il sera établi un moratoire en fonction des moyens des entreprises de presse. Ce moratoire là, pourrait aller jusqu’à 36 mois », précise notre interlocuteur.
Autre chose importante à préciser, selon Mamadou Ibra Kane : dans la lignée de l’engagement que le président de la République avait pris concernant l’exonération fiscale et la remise gracieuse pour l’ensemble des entreprises de presse par rapport à leur dette, une commission sera mise en place par la DGID pour que toutes les entreprises de presse puissent faire une demande de remise gracieuse conformément à cet engagement…