Retard de nomination du PM : Macky n’est pas dans l’illégalité

Alors que le retard noté dans la nomination du premier  ministre, Macky n’est pas l’illégalité. Ainsi Cela  suscite des interrogations sur la légalité de l’actuelle équipe gouvernementale, des spécialistes du droit interrogés, dédouanent le chef de l’Etat, Macky Sall. En effet , selon eux , nonobstant l’adoption de la loi portant restauration du poste de premier ministre , les adieux et la directive de préparer leurs dossiers de passation de service donnée aux membres du gouvernement , lors de la réunion du conseil des ministres du 2 février , le président Sall n’est nullement lié par la constitution.

C’est un secret de polichinelle ; ils sont très nombreux ,les sénégalais qui se posent aujourd’hui des questions sur les raisons du retard constaté dans le remaniement gouvernemental que le président de la République avait annoncé pour l’après élections municipales et départementales du 23 janvier dernier, un remaniement qui devrait consacrer le retour du poste premier ministre. En effet , alors que toutes les dispositions préalables à la signature du décret relatif à la nomination du nouveau chef du gouvernement ont été déjà prises au plan institutionnel avec le vote depuis le 10 décembre dernier de la  loi portant restauration du poste de premier ministre, le président Macky Sall qui semble pour le moment réoccupé par d’autres urgences à régler fait durer le suspense.

Interpellés par la Rédaction sur cet état de fait, d’éminents professeurs de droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar ont toutes fois fait remarquer que ce retard, contrairement à ce que certains pensent, ne constitue en rien la violation de la loi. En effet, selon eux, rien n’oblige la chef de l’Etat à passer à l’acte aussitôt après la promulgation de la loi consacrant le retour du poste de premier ministre.

Poursuivant leurs explications, nos sources indiquent que, tant qu’il n’a pas  signé le décret d’application du premier ministre, le président n’est tenu sur aucun délai et peut donc prendre tout son temps avant de mettre à la mission de l’équipe gouvernementale actuelle. Autrement dit, nonobstant ses adieux et la directive de préparer leurs dossiers de passation de service donnée aux membres du gouvernement lors de la réunion du conseil ministre du 02 février dernier, président Macky Sall n’est nullement lié par la constitution. Et le retard noté  dans la nomination du premier ministre n’a rien d’illégal. Pour rappel, soumis à l’Assemblée nationale en procédure d’urgence, le projet de loi portant restauration du poste de premier ministre avait été validé depuis le vendredi 10 décembre avec 92 contre 2 voix contre et 8 abstentions.

Ramatoulaye