Violation de son espace aérien par un aéronef de l’armée française : le Mali dénonce et menace de réagir en cas de récidive.
Entre la France et le Mali, le dialogue semble rompu pour de bon. Le dernier acte posé par les autorités maliennes en est l’illustration la plus parlante.
Dans un communiqué signé par le ministre de l’administration et de la décentralisation, par ailleurs porte-parole du gouvernement malien, il est reproché à un aéronef de l’armée française de type A400 immatriculé FRBAN d’avoir violé l’espace aérien du Mali, le mardi 11 janvier.
Selon les autorités maliennes, l’avion en question a employé des stratagèmes en éteignant son transpondeur et en coupant toute communication avec les organismes maliens de contrôle aérien pour passer inaperçu. « Mais les capacités de défense nationales maliennes récemment acquises, ont permis d’identifier et de tracer la trajectoire de l’avion », renseigne le communiqué.
Dénonçant cette violation de son espace aérien, le Mali dit avoir informé les autorités françaises qui, rappelle-t-il, soutient les sanctions de la Cedeao.
Sur un ton presque menaçant, le gouvernement malien « décline toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer en cas de nouvelle violation de notre espace aérien ».
La France n’a pas encore réagi à ce communiqué des autorités maliennes. Mais quelques heures auparavant, on apprenait via la presse française que Paris a demandé à Air France de suspendre tous ses vols en partance ou en provenance du Mali. Une décision qui serait motivée par la volonté de Paris de s’aligner sur les sanctions prononcées dimanche dernier par la Cedeao contre la junte au pouvoir.
NKN