Remous à l’Uden : Vives contestations après la réélection d’Abdourahmane Guèye
«Un congrès sans débats». C’est comme ça que certains membres de l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden) qualifient le 9e Congrès qui s’est tenu les 28 et 29 décembre 2021 à l’Arène nationale. Celui-ci a été le théâtre de vives contestations, après la réélection d’Abdourahmane Guèye au poste de secrétaire général.
En effet, le syndicat traverse, depuis, une zone de fortes turbulences avec des remous nés de ce congrès.
Face à la presse, hier lundi 3 janvier 2022, une frange de l’Uden a dénoncé «la forfaiture du secrétaire général sortant qui a manœuvré pour passer directement à l’élection du Bureau exécutif national (Ben) sans passer par la plénière qui devait adopter les résolutions issues des différentes commissions».
Les dissidents de l’Uden reprochent à leur secrétaire général d’avoir foulé aux pieds les règles sacro-saintes du syndicat. «Nous voulons faire part du caractère inédit de la tenue du 9e Congrès de l’Uden : un congrès sans débats, une première dans l’histoire de l’organisation. A l’issue des travaux de commission, conformément aux statuts et règlements du syndicat, les résolutions sont présentées en plénière pour lecture et adoption», soulignent Serigne Babacar Ndoye (chargé de l’organisation de l’Uden) et Cie.
Mais, poursuivent-ils, «grande fut notre surprise quand Abdourahmane Guèye fit dire à son maître de cérémonie et complice que l’adoption des résolutions est confiée à la prochaine CA. Ce qui est aux antipodes des textes du syndicat, d’autant plus que ce sont les nouvelles dispositions qui président aux destinées de l’organisation jusqu’au prochain congrès».
Selon eux, si Guèye a fait ce «forcing», c’est parce qu’un élément nouveau a été retenu, à savoir que «nul ne peut prétendre au poste de SG, s’il est à moins de trois ans de la retraite en tant que fonctionnaire de l’Etat».
«Conscient, dès lors, de son inéligibilité, il a pris honteusement sur lui la décision de sauter les débats pour passer directement à l’élection du Ben», dénoncent-ils.
Par cette manœuvre, martèlent Ndoye et Cie, le SG Guèye chercherait à passer l’éponge sur les 13 millions de dépenses non justifiées pour lesquelles il a été épinglé lors d’un audit externe.
Face à cette situation qui menace d’entamer l’unité du syndicat, cette frange de l’Uden prend le gouvernement et l’opinion publique à témoin et entend se donner «les moyens légaux pour rétablir l’ordre au sein de l’Uden».
NKN