Vol de bétail, insécurité frontalière, trafic illicite de drogue et de bois : le collectif des chefs de village de Vélingara s’engage dans le combat.
Le collectif des chefs de village du département de Vélingara s’engage dans la lutte contre le vol de bétail, l’insécurité frontalière, le trafic illicite de bois et de drogue. Mieux, ils comptent s’investir dans la sensibilisation pour l’inscription des enfants à l’état-civil et l’immigration irrégulière pour la sécurité des biens et des personnes. Conscients de la porosité des frontières de leur département ayant des frontières avec les pays de la sous-région, les chefs de village comptent assister l’État dans sa mission régalienne de protection publique.
Aliou Badara Baldé président du collectif des chefs de village de Vélingara, de préciser : « notre association a jugé nécessaire d’organiser cette rencontre pour officialiser notre engagement communautaire. Désormais, nous allons accompagner les autorités administratives, les forces de défense et de sécurité pour la surveillance des frontières. Ainsi, cette synergie d’actions permettra selon notre analyse, à mettre en place des stratégies de surveillance, de protection et de gestion des frontières. Ensemble, nous contribuerons à la lutte contre le vol de bétail, les agressions de voyageurs, le trafic illicite de drogue, la coupe abusive de bois, la gestion de l’état-civil, l’immigration irrégulière entre autres. Ce souci sécuritaire découle des dangers émanant de la porosité frontalière avec la Gambie et les deux Guinée (Conakry et Bissau). Et en plus de cela, nous avons beaucoup de marchés hebdomadaires dont celui de Diaobé ayant une envergure internationale. »
D’après le président du collectif, cette mission est une œuvre qui doit être menée avec fierté et dévotion. « Notre département a une particularité qui lui est propre avec une superficie de 540 km carrés pour une population totale de 372.000 habitants. Ceux-ci sont repartis dans les 14 communes du département avec 533 villages. » Et ceci doit justifier « notre rôle puisque le département possède 43% de la population régionale avec la plus grande part du massif forestier et du cheptel animalier. »
Il faudra aussi accompagner les auxiliaires de l’État dans la gestion de la sécurité publique. « Nous souhaiterions une implication plus effective dans toutes les instances de décision sur toute l’échelle des pouvoirs publics afin de retrouver notre statut tel que régi par le décret 96-228 qui stipule que le chef de village est aussi un auxiliaire délégataire de pouvoir. »
NKN