Dépôt d’une loi criminalisant l’homosexualité : « Pour le moment, je décide… », Amy NDIAYE “Gniby“ !

L’Honorable Amy NDIAYE “Gniby“ a confirmé le dépôt d’une proposition de loi visant à criminaliser l’homosexualité dans la République du SÉNÉGAL.

« J’ai effectivement déposé une proposition de loi sur la table du président de l’Assemblée nationale pour la criminalisation de l’homosexualité au SÉNÉGAL », a d’emblée déclaré la Mairesse de Gniby.

Ainsi, elle a choisi de ne pas, immédiatement, divulguer les raisons de cette initiative, affirmant seulement ce qui suit :

« Pour le moment, je décide de ne pas donner d’explications par rapport à ma démarche. Le moment venu, je ferai une déclaration publique devant la presse pour porter à votre connaissance les motivations profondes… On ne peut pas déposer une proposition de loi et en parler, avant que les destinataires (les députés) ne se fassent une idée sur les tenants et aboutissants de ladite loi. Ce n’est pas le moment ! »

Pour rappel, ces déclarations ont été faites lors d’un entretien téléphonique entre un confrère d’E-media Invest et l’édile de la Commune de Gniby – département de Kaffrine -.

Actuellement, au SÉNÉGAL, l’homosexualité est perçue comme une relation contre nature et le Code pénal punit les actes « contre nature, avec un individu de son sexe d’un emprisonnement d’un (1) à cinq (5) ans ».

Tout récemment, la question a été ravivée lors de la visite de Jean-Luc MÉLENCHON, président du parti “La France Insoumise“, qui a tenu une conférence conjointe, à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, avec le Premier Ministre Ousmane SONKO. Durant cet événement politique, la tête d’affiche des Patriotes a évoqué le sujet, provoquant de vives critiques quant à une prétendue ambiguïté, en laissant entendre que le SÉNÉGAL pourrait tolérer l’homosexualité.

À ce jour, l’Hémicycle de la Représentation nationale n’a pas encore statué sur la proposition de loi, pour décider de son inscription à l’ordre du jour parlementaire. Toutefois, il y a lieu de souligner qu’en ce sens, l’ancien régime s’était montré réticent à voter une nouvelle loi, estimant que les dispositions légales existantes étaient suffisantes pour sanctionner cette abominable pratique, qui est aux antipodes de nos valeurs culturelles, religieuses et sociétales.