Victimes de violences: Les sages femmes déversent leur colère…
Les sages femmes ont battu le macadam ce lundi 7 mars pour se faire entendre. Certaines parmi elles se disent victimes d’agressions. Après avoir décrété des journées « maternité sans sage-femme », en restant dans les lieux de travail avec le port de brassards rouges, l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal n’exclut pas de passer à la vitesse supérieure si ses revendications ne sont pas prises en charge, en boudant les maternités et autres lieux de travail. Certaines parmi elles dénoncent les agressions dont elles sont victimes.
Les sages femmes exigent la mise en place d’agents de sécurité qualifiés et valides au niveau de toutes les maternités du pays (priorité aux postes de santé, l’accompagnement judiciaire du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) dans la prise en charge des sages-femmes victimes de violences, ainsi que la mise en place d’une plateforme de « gestion équitable et transparente des affectations et mutations à l’image des enseignants », un accès « équitable » à la fonction de chef de poste aux sages femmes dans « le respect des diplômes et grade » des agents de santé, une « équité » dans le recrutement en tenant compte de « l’ancienneté » et le « reversement » des contractuelles du MSAS dans la fonction publique à la fin de leur contrat.
La disponibilité d’un numéro vert au niveau du MSAS pour signaler les violences et la mise en place d’une structure de prise en charge psycho-sociale des victimes de violences sont aussi réclamées.
Pour rappel, les sages femmes ont profité de cette marche pour lister les noms de leurs collègues victimes de violences. Il s’agit de : Aïda, agressée à Kolda, en 2020, Rokhaya à Sédhiou, en 2021, Gnima Sagna qui a failli y laisser sa vie au poste de santé de Fadial, nous venons de subir deux nouvelles agressions en 2022, à Diana Malari, puis le dernier en date dans le village de Bambali toujours dans la région de Sédhiou.