Trahis par la caméra de surveillance du magasin d’en face, ils seront interpellés, une semaine plus tard, par les éléments du commissariat de Yeumbeul, suite à la plainte de la victime.
Entendu, M. G. alias Lahla, qui habite dans la maison abritant la boutique, déclare qu’il n’est pas sorti de chez lui la nuit du cambriolage.
« C’est ma mère qui m’en a informé le lendemain », argue le receveur de bus « Tata », âgé de 20 ans.
Même son de cloche chez ses complices présumés, B. C. alias Junior et I. D. qui ont nié avoir participé au braquage.
Concernant le chanvre indien en vrac et le flacon de diluant retrouvés dans sa chambre, I. D., 22 ans, a plaidé coupable.
« Je suis un consommateur d’herbe qui tue. J’use aussi de produits cellulosiques », avoue le charretier.
Quid de la machette ? Il a confié l’avoir acheté pour les besoins de sécurisation des moutons qu’il élève chez lui.
Lors de sa déposition, le plaignant a expliqué que c’est son vigile qui l’a contacté aux environs de 4h du matin, pour lui dire que son commerce a été cambriolé.
« J’ai trouvé les cadenas brisés. L’argent qui était dans le comptoir, estimé à plus d’un million et demi de FCFA, a été emporté par les voleurs qui apparaissent sur les images de la vidéo surveillance. Je reconnais les nommés Lahla et Junior. Ils habitent tous dans le quartier et viennent souvent dans la boutique pour faire des achats », a-t-il soutenu.
Le témoin, A. T., a laissé entendre qu’il reconnaît I. D. sur la vidéo.
« J’habite dans la maison où se trouve la boutique. Mais, j’étais au Fouta au moment des faits. Sur les images de la caméra de surveillance, j’ai vu les malfrats démonter la lampe qui est à l’extérieur du magasin pour commettre leur forfait. Celui qui faisait le guet est bien I. D », accuse l’étudiant.
Malgré leurs dénégations, les trois comparses ont été déférés au parquet du Tribunal de grande instance de Pikine/Guédiawaye, puis placés sous mandat de dépôt.
Poursuivis pour association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec effraction, détention et usage de chanvre indien et de produit cellulosique, détention illégale d’arme blanche, ils ont été envoyés en information judiciaire.