Violentes manifs – Internet, FDS, blocus du domicile de SONKO… : ACHPR condamne fermement !
Au regards des malheureux évènements de la semaine dernière, des suites de la condamnation du principal opposant du Président SALL, Ousmane SONKO, l’ACHPR (Commission africaine des Droits de L’Homme de l’Union africaine et des Peuples) de Banjul condamne fermement, entre autres, l’utilisation de la Force par les agents de maintien de l’ordre, les affrontements, les restrictions d’Internet, le blocus du domicile d’Ousmane SONKO.
La Commission africaine des Droits de L’Homme et des Peuples, inquiète de la situation sociopolitique au SÉNÉGAL suite à la condamnation du leadeur du Parti Pastef–Les Patriotes, Ousmane SONKO, à 2 ans de prison pour « corruption de la jeunesse », condamne les affrontements violents survenus entre FDS (Forces de Défense et de Sécurité) et manifestants dans plusieurs localités du pays.
Malheureusement, ces gravissimes scènes de violence ont causé la mort de 16 citoyens sénégalais, des centaines d’arrestations et des dégâts matériels importants, après l’annonce du verdict tant attendu concernant l’affaire “Sweet Beauty Spa“.
La Commission condamne aussi les violences envers les Forces de l’ordre, les troubles à l’ordre public ainsi que l’utilisation de la Force par les agents chargés du maintien de l’ordre contre des civils.
« La Commission est préoccupée par la mesure gouvernementale de restriction de l’accès aux réseaux sociaux, comme Facebook, WhatsApp ou Twitter, pour faire cesser “la diffusion de messages haineux et subversifs“ ».
En outre, « la Commission est également préoccupée par la restriction de mouvement imposée depuis le 28 Mai 2023 à M Ousmane SONKO mis de force en résidence surveillée, sans aucun contact avec ses avocats dans l’attente du verdict de son procès pour “viol“ rendu le jeudi 1er Juin 2023. Occasion pour la Commission de rappeler que “ les droits à la vie, à la liberté d’expression et l’accès à l’information, à la liberté de réunion et de manifestation ainsi qu’à la liberté de mouvement, sont des droits garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples (la Charte africaine), respectivement en ses articles 4, 9, 11 et 12 “ ».
Aussi, appelle–t–elle toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue, et invite l’État du SÉNÉGAL à prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer le calme et la stabilité.
Dans la mouvance, la Commission exhorte les Forces de sécurité au “respect de tous les droits“ garantis par la Charte africaine et d’autres instruments pertinents et à éviter tout recours à la force létale dans le cadre du maintien de l’ordre public.
Également, la Commission encourage les manifestants à exprimer leur désaccord dans le strict respect des lois et règlements du pays.