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(Vidéo) – Flux ininterrompu de migrants : Les Îles canaries espagnoles totalement débordées !
“Devenir Lampedusa“ : les arrivées d’immigrés sur une Île isolée espagnole inquiète au plus haut point. Ainsi, El Hierro – localité des Îles espagnoles des Canaries – est présentement aux prises avec une vague sans précédent d’arrivées d’émigrants en provenance d’Afrique.
Pour rappel, El Hierro se trouve à environ 400 Km au large de la côte ouest de l’Afrique. Environ 6.000 migrants y sont arrivés entre les 1er Janvier et 15 Octobre derniers, selon les derniers chiffres du Ministère de l’Intérieur.
« On n’avait pas peur de mourir, parce que quand on était sur le bateau on se parlait, on riait, parce qu’on avait un objectif à atteindre », a ainsi expliqué Mohamed – un migrant mauritanien –.
Un objectif périlleux tant de nombreux migrants comme Mohamed n’ont toujours pas cette chance. Cependant, face aux risques, un programme de gestion des flux migratoires tente vaille que vaille d’inverser la tendance.
« À ce jour, 12.500 personnes ont été empêchées de partir. Nous avons évité de mettre 12.500 personnes en danger. Cela a été fait et représente plus de 40 % de tous les départs irréguliers », a laissé entendre Fernando GRANDE-MARLASKA – ministre espagnol de l’Intérieur –.
En outre, Hierro prend les allures de Lampedusa, en référence à la petite Île italienne de la Méditerranée, qui a longtemps été un point de transit privilégié pour les migrants.
« Le gros problème que nous avons ici à El Hierro, est que c’est le dernier port dont ils disposent. S’ils n’y arrivent pas à cause du manque de carburant, parce qu’ils sont à la dérive, parce qu’ils ne savent pas comment s’orienter ou parce qu’ils n’ont même pas de GPS nécessaire pour l’orientation, ou parce que les garde-côtes ou le radar ne les détectent pas, c’est tout : l’aurevoir », a, de façon nette, décrété Ferran MALLOL, – un volontaire de la Croix-Rouge –.
Jour pour jour, il y a de cela deux (2) ans, un bateau de migrants parti de la Mauritanie pour les Îles canaries avait fini par dériver jusqu’à l’Île de Tobago, dans les Caraïbes. Par la suite, malheureusement, les corps d’une dizaine de migrants, morts au cours d’un trajet funeste, ont été retrouvés à bord.
« Dans 90 % de ces cas, les corps restent non identifiés et ne sont revendiqués par personne. Nous informons donc le Tribunal que l’autopsie est terminée et procédons à l’enterrement avec les autorités publiques », en a instamment informé María José MEILAN – Médecin et Directrice de l’Institut médico-légal de Las Palmas –.
De nombreux migrants reposent dans ce cimetière. Toutefois, ils y sont enterrés anonymement. Leurs vies ayant été brisées par les eaux troubles de l’Atlantique.
« Je suis désolé pour eux. J’ai pleuré, quand je les ai enterrés, j’ai pleuré parce que ce sont des gens qui viennent émigrer, ils viennent chercher une vie ici, comme nous sommes allés à Cuba ou allés au Venezuela », s’en est ému un fossoyeur qui répond au nom de Bartolomé GOMEZ.
D’ailleurs, pas plus tard que samedi dernier, un bateau en bois rempli de 321 migrants a atteint l’Île, soit le plus grand nombre d’immigrants jamais constaté à bord d’un seul bateau dans l’archipel.
Regardez !
(Vidéo) – Les Îles canaries espagnoles face aux débarquements de migrants
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