(Vidéo)–Législatives sénégalaises de 1963 : Quand le «tout–puissant» Senghor dictait les règles du jeu…

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Les élections législatives de 1963 au Sénégal se déroulent un 1er décembre, afin de pourvoir les 80 sièges de l’Assemblée nationale. Il s’agit des premières législatives organisées depuis l’indépendance du pays le 4 avril 1960. Elles sont remportées par l’Union progressiste sénégalaise qui obtient 94,20 % des suffrages et l’intégralité des sièges tandis que son dirigeant, Léopold Sédar Senghor, est élu sans opposant lors de l’élection présidentielle organisée le même jour.

Il s’agit des dernières élections organisées sous le pluralisme jusqu’en 1978, le Sénégal devenant peu après ce scrutin un régime à parti unique sous l’égide du l’Union progressiste sénégalaise.

Deux listes s’opposent. L’Union progressiste sénégalaise emmenée par Senghor et la liste d’opposition «Démocratie et unité sénégalaise» où le Parti du regroupement africain–Sénégal (PRA–Sénégal) détient un rôle prépondérant. La campagne est particulièrement mouvementée. Une intervention des forces de l’ordre fait onze morts et de nombreux blessés.

Pour la première fois, une femme (Caroline Faye Diop) est élue membre d’une assemblée parlementaire au Sénégal.

Carrière politique

Caroline Faye Diop participe à la création du mouvement féminin associé à l’Union progressiste sénégalaise (UPS), nouveau parti sénégalais créé en 1958 et dirigé par Léopold Sédar Senghor. Le Sénégal acquiert son indépendance en 1960. Proposée par l’UPS comme candidate aux élections législatives, Caroline Faye Diop devient ensuite député entre 1963 et 1978. Elle est la première femme de l’histoire du pays à siéger à l’Assemblée nationale.

Dès 1963, elle travaille notamment au sein de cette Assemblée sur le projet de création d’un Code de la famille et encourage les femmes à gagner leur vie. Elle sera la seule femme à participer au vote de ce Code de la famille. Elle a été la quatrième vice–présidente de l’Assemblée nationale. Elle est élue en 1964 présidente des Femmes de l’Union progressiste sénégalaise. La même année, elle devient secrétaire générale adjointe de la Panafricaine des Femmes. Son mari est assassiné en février 1967, probablement victime d’un conflit politique, mais elle poursuit ses engagements.

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