Vente de la chicha et de la cigarette électronique : La LISTAB plaide pour la révocation du décret y afférent
Au cours d’une conf de presse tenue vendredi dernier, la LISTAB, la FENAPES, et l’UNAPES ont unanimement demandé au Gouvernement de révoquer le décret concernant la vente de la chicha et de la cigarette électronique dans le pays.
En effet, la LISTAB (Ligue sénégalaise contre le Tabac), en collaboration avec les associations des parents d’élèves ont alerté sur la croissante introduction de nouveaux produits émergents du tabac dans les établissements scolaires du pays.
Dans la lancée, les organisations ont soutenu que ce texte qui est aux antipodes de la convention de L’OMS (Organisation mondiale de la Santé) pour la lutte antitabac.
« Nous aurions souhaité que le décret qui organise la vente de ces tabacs et surtout de ces tabacs émergents soit retiré, puisqu’on nous dit que cela a été adopté au niveau du Conseil des ministres », a réclamé Dame Seck – Secrétaire général de la Fédération nationale des Associations des Parents d’Élèves et Étudiants du Sénégal (FENAPES) –.
Ce dernier a exprimé leurs préoccupations devant l’utilisation croissante de la chicha et des cigarettes électroniques dans les parages des écoles.
« Nous constatons avec beaucoup d’amertume l’utilisation du chicha dans les environs de nos écoles, les cigarettes électroniques sont en vente dans un conditionnement attrayant pour pousser nos enfants au tabagisme », a alerté M. Seck.
En outre, il a affirmé que ces produits sont vendus « de manière attractive », incitant ainsi les jeunes à s’engager dans le tabagisme. Par conséquent, la LISTAB, la FENAPES, et l’UNAPES ont insisté pour que le Gouvernement retire le décret en question, qualifié « d’antithétique » à la Convention de l’OMS pour la Lutte antitabac. Pour sa part, le SG de la FENAPES a souligné le besoin pressant de transparence sur le contenu du décret adopté en Conseil des ministres en la date du 04 Octobre dernier, tout en demandant aux autorités du Ministère de la Santé et de l’Action sociale de partager ces informations cruciales.
Pour rappel, ce décret envisage de modifier la législation de 2016 sur la loi de 2014 encadrant l’étiquetage, le conditionnement, l’usage et la vente du tabac au Sénégal. Selon les infos relayées dans les colonnes du journal “Sud Quotidien“, il autoriserait les industriels du tabac à vendre ces nouveaux produits émergents, facilitant leur commercialisation via les réseaux sociaux.
Toutefois, la LISTAB a plaidé en faveur d’une interdiction totale de ces produits, soulignant « la difficulté de les réglementer, en raison des innovations constantes de l’industrie du tabac ».
Ainsi, les parents d’élèves sont appelés à la vigilance, car certains de ces nouveaux produits sont conçus pour ressembler à des objets anodins, détournant ainsi l’attention des parents tout en représentant un danger significatif pour la santé des jeunes.