Un jeune de 15 ans a ouvert le feu mardi dans un lycée du nord des Etats-Unis, faisant trois morts parmi les élèves et six blessés dont un enseignant, a annoncé la police locale.
Le tireur présumé, lui-même élève de l’établissement situé à Oxford, dans l’Etat du Michigan, a été arrêté et n’a pas expliqué son geste, a précisé Michael McCabe, un responsable de la police du comté d’Oakland.
« Les policiers ont arrêté le suspect dans les cinq minutes suivant le premier appel » aux services d’urgence, a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse improvisée.
Selon les autorités de cette ville au nord de Detroit, l’alerte a été donnée à 12H51 locale. Le tireur a fait feu entre 15 et 20 fois avec une arme de poing semi-automatique.
Il n’a pas opposé de résistance aux agents qui l’ont arrêté et n’a pas expliqué son geste. Il a invoqué son droit à ne pas s’exprimer », a souligné M. McCabe.
L’enquête devra déterminer si l’auteur des coups de feu a tiré au hasard ou s’il visait des victimes identifiées, a-t-il ajouté.
« C’est une situation très tragique », a expliqué le policier. « Nous avons beaucoup de parents très stressés ».
Selon les statistiques de l’organisation Everytown For Gun Safety, la fusillade d’Oxford porte le bilan le plus lourd dans un établissement scolaire en 2021.
Jusqu’ici cette année, le pays avait enregistré 138 fusillades, dont 26 avec un ou deux morts à chaque fois.
Les fusillades faisant de nombreuses victimes restent un fléau récurrent aux Etats-Unis, dans les établissements scolaires, les supermarchés ou sur les lieux de travail notamment.
En 2018, une tuerie dans un lycée de Parkland, en Floride, quand un ancien élève avait fait feu avec un fusil semi-automatique AR-15, tuant 17 personnes et en blessant une quinzaine d’autres le jour de la Saint-Valentin, avait provoqué une onde de choc dans le pays et relancé les manifestations demandant un contrôle plus strict des ventes d’armes à feu.
Mais les blocages au Congrès, sous l’influence du lobby des armes, rendent improbable toute avancée majeure sur le sujet malgré les appels de responsables politiques, le président Joe Biden inclus, à durcir les règles sur leur circulation.
NKN